[Armée de l’air] Mission humanitaire aux Comores

Le plus discrètement du monde l’Armée de l’Air et la Marine Nationale participent depuis mai 2012 à une mission humanitaire vers les Comores. Ce petit état, particulièrement pauvre, a en effet subi au printemps dernier une série de pluies diluviennes ayant entraînées d’importantes inondations. Celles ci ont directement concernés 46 000 personnes, faisant tout de même près de 8 000 sans-abris.

Un avion de transport Transall C.160R de l’Escadron de Transport Outre-Mer 00/50 Réunion a ainsi réalisé plusieurs rotations entre la Base Aérienne 181 de Saint-Denis et l’aéroport international de Moroni, la capitale du pays. L’île de Mayotte, située dans l’archipel des Comores, a aussi été mise à contribution. Le C.160R français a principalement transporté du matériel humanitaire d’urgence, mais également du matériel électrique, particulièrement volumineux. Par ailleurs l’hélicoptère Fennec de l’ETOM 00/50 a réalisé plusieurs missions de recherches et de sauvetage au départ de Mayotte.

En effet les moyens militaires comoriens sont dérisoires, se limitant à quatre aéronefs : deux bimoteurs légers Let L-410, un hélicoptère léger Aérospatiale AS-350B, et un hélicoptère de sauvetage Mil Mi-14 hors d’âge. Un bimoteur de liaison Cessna 402 serait utilisé localement par des « paramilitaires« , en fait des mercenaires à la solde du pouvoir en place. La marine comorienne de son côté se résume à deux patrouilleurs légers livrés au début des années 80 par le Japon et dont l’état général demeure très discutable. En outre, le pays posséderait une dizaine d’embarcations légères, type zodiacs.

Les Comores dépendent donc totalement de l’aide internationale et notamment française. Le travail des pilotes réunionnais est de ce fait primordial pour les habitants de ce pays largement démuni. Un étroit travail de coopération se fait également pour éviter un afflux trop massif de ressortissants comoriens sur l’île Mayotte toute proche. Car malgré le faible éloignement, la traversé est dangereuse car généralement réalisée sur des embarcations de fortune.

Photos (c) Armée de l’Air

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

  1. Bonsoir,

    L’archipel des Comores en résumé est composé de 4 îles qui sont Grand comore,Anjouan,Mayotte et Moheli. Ceci dit que l’auteur de cet article ignore complètement l’histoire et la situation des Comores. Merci !

    1. Vous conviendrez que l’auteur parlait des Comores d’un point de vue politique. Il est couramment admis que le pays dit « les Comores » s’entend pour l’Union des Comores (ex république islamique des Comores). Vous parlez vous de l’entité géographique : l’archipel, ou il y a un autre pays, la France représentée par son département : Mayotte… Donc il n’y a aucune erreur et votre remarque est sans fondement

  2. En effet, l’auteur aurait mieux fait de parler des avions et s’abstenir de faire des jugements de valeur sur un pays qu’il ne connait pas du tout. Les inexactitudes sont nombreuses, à commencer par la fameuse question de Mayotte: Les Comores c’est bien quatre îles et pas seulement du point de vue géographique mais bien politique et juridique, en tout cas du point de vue de la juridiction comorienne et internationale, se référer à ce sujet sur les nombreuses résolutions des Nations Unies et autres organismes internationaux. (Ces mêmes résolutions qui ont permis à l’OTAN d’intervenir en Libye et que l’on essaye actuellement d’avoir pour intervenir en Syrie).

    En outre, il n’ y a plus de mercenaires aux Comores depuis le début des années 90. Les mercenaires en question, qui continuent à ternir l’image des Comores, sont les hommes de Bob Denard qui avant d’être « à la solde du régime local » étaient au service du réseau français de Foccard et des services de renseignement français: C’est une vérité historique.

    C’est vrai que les Comores n’ont pas d’aviation: l’auteur aurait pu se borner à le dire, personne n’aurait trouvé à redire quoi que ce soit. Par contre citer des vieux coucous, ça s’appelle du dénigrement. De même, pour les moyens maritimes, les patrouilleurs japonais en question ne sont plus en usage et les Comores sont actuellement dotés de nouveaux patrouilleurs en bien meilleur état.

    Enfin et pour finir, les comoriens ont évidemment apprécié l’aide de la France et de l’armée française à un moment où le pays était frappé par cette calamité, mais l’auteur parle d’un travail primordial et d’une dépendance totale à l’aide internationale et française: il ne pense tout de même pas que les Comores n’auraient pas survécu sans cette aide !

    Les Comores sont en train de changer doucement mais surement, tant pis pour ceux qui restent bloqués avec leurs clichés et leur vision passéiste.

    Mohamed Dossar

  3. Visiblement les commentaires laissés par ces deux personnes sont à charge contre quiconque essaye d’avoir une lecture claire et objective sur cette partie du monde. Alors promis pour ne pas leur déplaire la prochaine fois je dépeindrais les Comores comme l’archipel des Bisounours face aux méchants impérialistes français. Ou pas…

    😆 😆 😆

    PS : L’auteur connait parfaitement bien la situation économique et humanitaire des Comores, notamment vis à vis du département français de Mayotte.

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