Le pont aérien s’organise au Népal

Quarante-huit heures après le terrible tremblement de terre qui a touché le Népal et notamment sa capitale Katmandou les premières équipes étrangères de secours arrivent sur place. Comme souvent dans ces cas-là un pont aérien se dessine, avec des contrôleurs venus de divers pays. Il faut dire que l’aéroport de la capitale est quasi fermé, ayant subi des dégâts structurels certains. Seuls les avions « humanitaires » peuvent atterrir.

Parmi les pays ayant immédiatement répondu à l’appel du gouvernement népalais on retrouve pêle-mêle l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, Israël, le Pakistan, le Royaume-Uni ou encore la Turquie. Chacun mettant en alerte ses propres moyens de secours.

De France un Ilyushin Il-76 affrété avec quarante tonnes d’aide de première urgence doit décoller de l’aéroport de Vatry tandis qu’un second appareil, acheminera des secouristes et notamment des maîtres-chiens, ainsi qu’un détachement de dix membres de la Sécurité Civile.
Ces derniers appelés ERE (pour équipe de reconnaissance et d’évaluation) doivent établir les besoins nécessaires sur place avant l’envoi éventuel de personnels supplémentaires. Ils appartiennent à la célèbre Unité d’Instruction et d’Intervention de la Sécurité Civile n°7 de Brignole. Ils ont quitté le Var à bord d’un Dash 8 qui les a mené jusqu’à Roissy-CDG, étape avant leur arrivée au Népal.
Tout ce personnel est attendu sur place mardi matin au plus tard.
Il en est de même des équipes allemandes, américaines, belges, britanniques et pakistanaises. Alors que ces derniers sont particulièrement proches.

Cependant certains pays ont réussi à mettre sur pied rapidement des moyens aériens conséquents. Ainsi l’Aviation Royale Canadienne a déployé ce dimanche 23 avril 2015 au soir un de ses Boeing CC-177 avec à son bord deux cents militaires et leur matériel adapté. Ces femmes et ses hommes appartiennent à la prestigieuse EICC, l’Équipe d’Intervention de Catastrophes du Canada, une unité très similaire à l’UIISC7.
Toutefois ils ont dû faire une halte au Koweït, visiblement pour des raisons diplomatiques.

Deux autres pays ont réussi le tour de force d’être rapidement sur place. Le puissant voisin indien a rapidement déployé un Boeing C-17A et deux Antonov An-32 avec à leurs bords des secouristes, médecins, psychologues et des tonnes d’aide humanitaire. Ils ont aussi permis d’évacuer les premiers ressortissants indiens.
L’autre pays est Israël. Un biréacteur Bombardier Global Express appartenant au ministère des affaires étrangères de Tel-Aviv a transporté sur zone un groupe de médecins et d’experts en évaluation des risques.
L’avion est reparti quelques heures après son atterrissage avec à son bord une vingtaine de bébés, nés par mères porteuses et promis à des parents israéliens depuis plusieurs mois. Des accords existent en ce sens entre les deux pays.
Ce lundi 27 avril 2015 un second avion, un Lockheed C-130H du type Karnaf a quitté la base israélienne de Nevatim avec à son bord des secouristes, des maîtres-chiens, et de l’aide humanitaire.

Lockheed C-130H Karnaf sur le tarmac de Nevatim.
Lockheed C-130H Karnaf sur le tarmac de Nevatim.

Il semble que ce pont aérien international permette non seulement l’acheminement des sauveteurs mais aussi dans un second temps l’évacuation des ressortissants étrangers ayant survécu à la catastrophe. Il faut dire que le pays est entièrement coupé du monde, les quelques liaisons ferroviaires étant impraticables du fait de la destruction partielle du réseau et les routes ayant subi d’importants glissements de terrain. Il ne reste donc plus que la voie des airs. Une fois encore l’avion démontre qu’il est le moyen le plus adapté aux besoins humanitaires.

Photos © Aviation Royale Canadienne & Heyl Ha’Avir.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

  1. Ces encore un truc qui va nous couter des millions, et avec quelle argent il compte payer cette intervention hollande ? Ce type est en train de mettre notre pays a genoux.

    1. Imaginons que demain une catastrophe de grande ampleur survienne en France et que nos moyens se trouvent insuffisants. Ne serait-il pas bienvenu que des pays étrangers mettent en place une aide humanitaire pour nous venir en aide ? Mathieu, il y a des causes qui méritent de dépenser de l’argent. En vouloir à un président parce qu’il déploie une unité dédiée à ce genre d’opérations, qui a maintes fois fait preuve de son courage et de son professionnalisme, c’est au minimum déplacé, au pire inhumain. Si vous voulez lui en vouloir, il existe 15000 bonnes raisons. Mais je ne crois pas que celle ci en fasse partie.

      Cordialement.

  2. Envoyer de l’aide c’est bien, mais quid de l’acheminement ? Des chariots élévateurs, des camions sont-ils sur place ou ont-ils été envoyés ? De plus la population en profitera-elle ?

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