Kittyhawk Flyer, le drone piloté !

À priori un drone avec un pilote dedans ça n’existe pas. Eh bien c’était compter sans l’entreprise américaine Kittyhawk. Cette start-up financé par l’homme d’affaire Larry Page, un des papas du géant Google propose désormais à la vente un étonnant petit aéronef monoplace baptisé Flyer et alimenté par des batteries électriques. Une machine volante qui réunit la technologie des aéronefs sans pilote et celle de l’aviation légère.

Disons-le clairement ce Kittyhawk Flyer surprend. Et pas uniquement parce que son nom est un double hommage aux frères Wright, par le patronyme de la société qui reprend le nom de la plage où eut lieu le fameux vol piloté et par le nom de la machine éponyme de celle des deux fondateurs américains de l’aviation. Non il surprend car il a vraiment l’allure d’un drone piloté. Et c’est assez troublant !

Avec ces dix mini-rotors répartis de part et d’autres de ces deux flotteurs il tient donc autant du catamaran, que du drone, de l’hélicoptère, ou encore de l’hydravion. En gros c’est une machine volante, en attendant qu’on lui trouve un meilleur nom générique. Volante d’ailleurs ou presque tant son plafond pratique est bas. Jamais plus de trois mètres au-dessus d’un lac ou d’un étang. L’engin n’étant pas conçu pour amerrir sur des eaux remuantes. En outre il est actuellement limité à une charge marchande (en fait le pilote qui fait office aussi de seul et unique passager) de 85kg pour une autonomie variant entre onze et vingt minutes.
Gros et grands s’abstenir, pour faire simple je n’ai aucune chance d’y mettre un jour mes fesses.

Mais ne nous y trompons pas le Flyer n’est qu’une étape pour Kittyhawk, même si l’engin est annoncé sur le marché à l’horizon 2020. Si tant est que la Federal Aviation Administration donne son feu vert à l’exploitation commerciale de cette bizarrerie volante. Et là c’est pas gagné. Pourtant donc l’engin n’est pas une finalité en soi, les ingénieurs et dirigeants de la start-up visent plus haut : le mythe récemment relancé de la voiture volante, ou l’aéronef à la portée du plus grand nombre avec le Cora encore aujourd’hui seulement à l’état d’images de synthèse.

Nonobstant on a envie d’y croire car les gens de chez Kittyhawk réinventent les codes de l’aviation de tourisme, et ça, ça a quelque chose de vraiment rafraichissant. Kiffant même serait le terme le plus approprié. Une affaire donc à suivre de très près.

Photo © Agence France Presse.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Ca n’a pas l’air très solide comme engin, on a l’impression que c’est construit en plastic.

  2. J’adore !
    c’est un prototype, mais c’est un parfait exemple du « Think out of the box » des gens innovants. A suivre…

    1. Think out of the box ? Ou comment utiliser un anglicisme bien élitiste pour dire des choses qui se disent très bien en français mais que ça fait vachement moins bien !!!

  3. Funky!
    C’est vrai que « drone » ne désigne pas le type de voilure ou le mode de propulsion, mais précisément le fait que ce soit téléguidé. Enfin je pinaille un peu hein, je comprends que le terme « drone » a été choisi pour le marketing 🙂
    Quitte à chercher des termes qui conviendraient plus, voila déjà ceux qui existent déjà et conviendraient tout à fait : hélicoptère multirotor ou multicoptère, voire décacoptère (eurk ^^). ULM multirotor pourrait très bien convenir aussi.

    D’ailleurs, ce proto est sympa mais n’oublions pas les pionniers du genre qui défrichent la technologie : le premier proto du genre a avoir volé est le Volocopter VC1, en 2011 !
    Mention spéciale aussi au EHang 184, présent au Bourget 2017, qui pour le coup était vraiment un drone (le passager n’ayant pas de commandes. Perso ça me ferait flipper d’être dans le cockpit et pas avoir de palo, hein)

    Allez pour pinailler jusqu’au bout, on exclut catamaran, parceuqueuh hydravion inclut déjà tous les aéronefs flottants, quel que soit le nombre de coques 😉

  4. Ce genre de projet fait vraiment rêver ,je pense qu’à terme le déplacement de personnes par les airs ( sur de courtes distances comme le centre ville des mégalopole ou à l’inverse au dessus d’une forêt dense ) va être révolutionné grâce à ces pionniers de l’aviation. Comme quoi tout n’a pas encore été fait ! Et c’est tant mieux !!!
    J’espère avoir la chance un jour de pouvoir vivre ça.

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