Le groupement d’avions de la Sécurité Civile va disposer d’une deuxième base aérienne.

L’information a été révélée ce mercredi 2 août 2023 par le ministre de l’Intérieur lui-même. En déplacement en Gironde monsieur Gérald Darmanin a officialisé sa volonté d’ouvrir une seconde base aérienne pour les avions bombardiers d’eau de la Sécurité Civile. Après Nîmes-Garons dans le département du Gard c’est Mont-de-Marsan dans celui des Landes qui accueillera Bombardier CL-415 et Dash 8 à demeure. C’est un évènement dans le petit monde des pompiers du ciel.

Il s’agit clairement pour l’État d’une réponse à l’urgence du réchauffement climatique et à l’évolution des feux d’espaces naturels. Il n’est plus envisageable de concentrer tous les moyens aériens français sur le seul arc méditerranéen. Si cet été 2023 semble jusque là relativement épargner l’environnement de l’Hexagone il n’en a pas été de même l’an dernier avec le tout premier mégafeu rencontré par nos sapeurs-pompiers sur le territoire national. L’incendie de Landiras aura laissé des séquelles mais aussi donc éveillé les consciences jusqu’à Paris et plus précisément place Beauvau.

Venu en Gironde pour annoncer la création à Libourne d’une quatrième UIISC, une Unité d’Instruction et d’Interventions de la Sécurité Civile, le ministre de l’Intérieur a donc créé la surprise en annonce la fondation prochaine de ce deuxième Base Aérienne pour la Sécurité Civile. Le choix de Mont-de-Marsan est hautement stratégique. D’abord l’Armée de l’Air et de l’Espace y est déjà implantée au travers de sa fameuse Base Aérienne 118 « colonel Rozanoff » mais en plus le site se trouve dans un département critique en matière de feux forestiers et très proche de la Gironde. L’implantation de Bombardier CL-415 et Dash 8 ne pourra pas s’y faire sans également celle d’au moins un Beechcraft Super King Air 200 de reconnaissance et de commandement aéroporté. Ces petits bimoteurs sont les auxiliaires permanents des avions bombardiers d’eau.

En attendant donc une modernisation de sa flotte le Groupement d’Avions de la Sécurité Civile va dans les mois à venir disposer d’une nouvelle implantation. On peut alors se mettre à rêver d’une troisième et d’une quatrième, respectivement en Corse et en Bretagne. Le territoire national métropolitain serait alors mieux couvert qu’il ne l’est jusque là. Ne boudons pas notre plaisir, une deuxième base aérienne pour les avions de la Sécurité Civile c’est déjà énorme.

Photo © Sécurité Civile.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

12 Responses

  1. Autant créer une 2ème base apparaît nécessaire, autant choisir Mont-de-Marsan par rapport à Cazaux n’a aucune logique opérationnelle. C’est même plutôt ridicule. C’est plus excentré par rapport aux massifs forestiers et moins proche des lacs landais et de l’océan. On pourra me rétorquer que le différentiel n’est pas énorme sauf que traiter un feu naissant avec des Canadairs, c’est une question de minutes. J’espère vraiment qu’il y a une logique autre que la couleur politique des élus derrière ce choix.

    1. Effectivement, vous avez raison d’autant plus qu’il y a de place à Cazaux avec la fin de l’Alphajet…

    2. Lors de feux de l’an dernier, la base de Cazaux était-elle menacée par le fumée ou pas ?

  2. Bonjour,
    c’est sans doute une bonne nouvelle, encore faut il avoir des avions a y mettre. Je me demande bien ce que l’on attend pour commander des CL-515 en grand nombre pour renouveler notre flotte de CL-415.

    1. Bah Le Parisien attendez que les flammes viennent lécher la forêt de Sénart ou celle de Montmorency et vous verrez qu’une deuxième base placée à l’ouest n’est pas une mauvaise idée.

    2. Il faut se tenir au courant de l’actualité. Depuis octobre on sait que la France a commandé 16 DHC-515 livrés à partir de 2027.

      1. Sans compter Dimitri ceux commandés par l’UE, dont au moins deux devraient revenir à la France.

    3. « L’urgent est parti, l’impossible est en train de se faire… ». « Qu’est qu’on attend pour commander »: A ma connaissance, c’est fait. Mais la chaîne de fabrication est entièrement à construire par un nouveau fabricant. De plus nous ne sommes pas les seuls à en commander. Donc pour les livraisons, ce sera chacun son tour. Wikipedia: « En juin 2019, l’Indonésie annonce la commande de 6 exemplaires, devenant le client de lancement de l’appareil. Cette commande est toutefois insuffisante pour lancer la production, le seuil de rentabilité étant estimé à 25 exemplaires par Viking Air. En mars 2022, plusieurs pays européens (Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal) signent des lettres d’intention d’achat. Cette intention d’achat permet à de Havilland Canada, successeur de Viking Air, d’annoncer officiellement le lancement de la production de l’appareil. Les appareils devraient être livrés entre 2026 et 2029. »
      A…n Prime n’existe pas pour les avions, car entre autres, ils ne sont pas en attente dans un hangar

      Par contre, j’aimerais bien savoir où en est l’utilisation opérationnelle d’un kit d’arrosage qui devait être installé sur des A400M; ceci afin de les transformer en bombardier d’eau. La forêt des Landes, sans relief me parait un lieu idéal pour l’usage de cette configuration. Mais là aussi, s’il suffisait de « yakafaukon »…

      1. Les essais d’adaptation d’un kit type MAFFS sur Airbus DS A400M Atlas sont selon nos sources considérés comme non concluant par la DGA. D’ailleurs l’Espagne également semble leur avoir tourné le dos.

  3. Petite interrogation, les dirigeants ont ils sondé les équipages et personnels pour des mutations à l’opposé de leur domicile ? Ayant beaucoup travaillé avec eux, beaucoup sont d’anciens militaires et n’ont pas envie de déménager

    1. Je comprends tout à fait votre point de vue Dom. Après il faut voir qu’il y a l’urgence du réchauffement climatique. À l’heure où j’écris ce commentaire un feu d’ampleur importante grignote la végétation entre le nord de l’Espagne et le sud de la France, plus de 300 hectares étant déjà partis en fumée.
      Le feu n’a de cesse d’avancer, c’est à nous de nous adapter à lui si nous ne voulons pas perdre la guerre.

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