Officiellement ce programme se nomme MAISR, pour Manned Airborne Intelligence, Surveillance, & Reconnaissance. Ce vendredi 5 octobre 2018 le gouvernement fédéral américain a annoncé avoir autorisé son voisin canadien à acheter trois avions Beechcraft Super King Air 350 truffés de systèmes de reconnaissance et de surveillance. Ceux-ci seront autant électroniques qu’optroniques. Ils permettront à l’horizon 2021-2022 à l’Aviation Royale Canadienne de disposer de moyens particulièrement modernes. Elle sera ainsi capable de se mettre au niveau de ses alliés.
Ces avions seront spécialement construits par Beechcraft et aménagés à l’aide des sous-traitants américains L3 et Northrop-Grumman, et britannique BAE Systems. Les équipements de bord de ces trois avions seront composés entre autre de systèmes d’alerte missile, de contre-mesures, de système de surveillance optronique, d’un radar, et de communications encryptés. Ces équipement permettrons aux trois Beechcraft Super King Air 350 MAISR d’être proches des MC-12S Liberty de l’US Army, qui sont parmi les plus modernes avions de ce type dans le monde.
En fait l’autorisation qui vient d’être donnée par l’administration Trump d’exporter ces trois avions avait été demandée il y a quelques mois, en avril 2018. Elle remonte à un constat d’experts canadiens sur le fait que ce pays ne disposait pas d’équipements ISR capable de lui permettre d’œuvrer aux côtés de ses alliés, notamment européens.
Ils seront ainsi d’un standard assez proche des Shadow R Mk-1 de la Royal Air Force et des futurs Super King Air 350ALSR de l’Armée de l’Air.
Même si le coût exact du programme MAISR n’a pas été révélé officiellement il semble bien que chacun de ces bimoteurs à turbopropulseur avoisinerait les cent millions de dollars américains (soit environ 87 millions d’euros) la pièce. Bien entendu ce prix unitaire comprend également le soutien opérationnel à l’avion de la part du constructeur et/ou de ses équipementiers.
Photo © Keypublishing
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Une réponse
Bravo à Arnaud pour ce scoop! Comme canadien, je ne peux qu’applaudir à l’achat de matériel volant neuf pour la défense. A chaque fois que le Canada a participé à des opérations militaires de longues durées comme en Afghanistan, les bureacrates d’Ottawa ont accepté l’achat de matériels nécessaires pour le soutien des activités militaires . Si je comprends bien, ceux-ci seront engagés lors théâtres d’opérations comme au Mali.