C’est le plus important déploiement pour la Luftwaffe depuis sa refondation en 1956. Après un peu plus d’un mois et demi dans la zone Asie-Pacifique les treize avions de combat et de soutien des aviations allemandes et atlantistes sont rentrés au pays ce jeudi 6 octobre 2022. Il est maintenant temps pour le Bundeswehr de tirer les enseignements de cette longue période d’exercices à l’heure où la haute intensité fait son grand retour en Europe. Les exercices avec la Corée du Sud ont cependant dû être écourtés en raison de l’actualité tendue dans la région.
Les six Eurofighter EF-2000 Typhoon accompagnés de quatre avions-cargos Airbus DS A400M Atlas sont donc rentrés en Allemagne. Les trois ravitailleurs en vol Airbus DS A330 MRTT de l’alliance Atlantique ont eux aussi pu rejoindre leurs nids respectifs. Ces avions de l’OTAN sont basés à Cologne en Allemagne et Eindhoven aux Pays-Bas.
Depuis le déclenchement de l’opération Rapid Pacific 2022 le 16 août ces avions ont donc couvert les espaces aériens de plusieurs états partenaires de la région. L’Australie bien sûr comme pays hôte des exercices auxquels d’ailleurs ont aussi participé les Dassault Aviation Rafale F3-R de l’Armée de l’Air et de l’Espace mais aussi le Japon ou Singapour.
Cela fut ainsi l’occasion pour les pilotes de la chasse allemande de voler aux côtés de leurs collègues hawaïens sur Lockheed-Martin F-22A Raptor et australiens sur Boeing EA-18G Growler et F/A-18F Super Hornet. Par la suite les pilotes singapouriens ont pu s’y confronter, de la même manière qu’ils l’avaient fait avec leurs homologues français.
Mais l’échange qui semble avoir le plus marqué les pilotes des deux pays sont ceux avec le Japon. Jamais pilotes allemands et japonais ne s’étaient approchés de si près depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. On a ainsi pu voir une patrouille mixte en Eurofighter EF-2000 Typhoon allemands et Mitsubish F-2 japonais.
Rapid Pacific 2022 aura donc aussi été l’occasion pour les A330 MRTT de la MMF, pour Multinational Multi-Role Tanker and Transport Fleet, de faire la démonstration de leur flexibilité d’emploi. Eux aussi ont visiblement relevé le défi de la haute intensité… au moins en terme de manœuvres aériennes.
À coup sûr les débriefings sauront être riches en enseignements autant pour la Luftwaffe que pour l’OTAN.
Photos © Luftwaffe
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