L’Eskadrille 722 de la Flyvevåbnet tire les enseignements de l’opération Barkhane.

L’exercice s’est déroulé la semaine dernière dans le sud du Danemark. L’Eskadrille 722 qui met en œuvre les hélicoptères de transport lourd AgustaWestland AW.101 Merlin de la Flyvevåbnet a mené une série de manœuvres aériennes au profit des forces spéciales danoises. Plusieurs scénarii différents ont été travaillé, y compris certains qui pourraient laisser penser que l’unité est prête à retourner dans le Sahel en renfort des forces françaises. L’exercice a aussi permis de mettre en œuvre le retour d’expérience des deux machines actuellement déployés en Irak sous mandat de l’OTAN.

Ce sont soixante-dix membres des forces spéciales de Hæren, l’armée danoise, qui ont pris part à cette série de manœuvres. Ces femmes et ces hommes appartiennent au Jægerkorpset et sont spécialisés dans les actions antiterroristes, dans la recherche et le sauvetage de combattants derrières les lignes ennemis, et dans le recueil du renseignement.

Pour être déposés sur la zone d’exercice, située dans une région boisée du sud danois, les commandos ont pu s’appuyer sur deux hélicoptères de transport lourd AgustaWestland AW.101 Merlin de la Flyvevåbnet. Les pilotes et membres d’équipage de ces machines ont pu notamment appliquer des techniques apprises au Mali au contact des forces françaises.
Jusqu’en décembre dernier en effet ils participaient à l’opération Barkhane aux côtés des hélicoptères de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Parmi les techniques appliqués durant cette exercice figurait le vol tactique à basse altitude avec dépose de commandos pendant que le second hélicoptère protégeait le premier par sa gundoor. Il s’agit là de la manière avec laquelle fonctionnent les équipages des Eurocopter AS.532 Cougar et NHIndustries NH-90TTH Caïman français au Sahel. Une autre technique mise en place durant l’exercice, et cette fois acquise en Irak pour le compte de l’OTAN consiste dans le fait de lancer un drone d’observation AeroVironment RQ-11 Raven directement depuis la porte ouverte de l’hélicoptère lourd. La grande embrasure de l’AW.101 Merlin aide à ce genre de manœuvre acrobatique.

AW.101 Merlin danois durant l’exercice.

Au Danemark cet exercice n’est pas passé inaperçu. Beaucoup y voient autant la préparation à un redéploiement en Irak, autant qu’un éventuel retour au Mali. L’avenir nous dira si nos alliés sauront ou non envoyer de nouveaux leurs hélicoptères en Afrique.

Photos © ministère danois de la défense.

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Le retex de mission notamment en coopération est primordial pour l’amélioration continue des forces. En tous cas les merlin Danois sont particulièrement impressionnants et bien équipés. De belles machines qui doivent avoir de belles capacités dans des environnements hostiles.

  2. « consiste dans le fait de lancer un drone d’observation AeroVironment RQ-11 Raven directement depuis la porte ouverte de l’hélicoptère lourd. »
    Le souffle engendré par les pales doit être important. Je suis étonnee que cela puisse fonctionner.

    1. En effet bonne question, mais un drone soufflé par le rotor est capable de se récupérer tout seul une fois sorti du souffle 😉
      Intéressant cela dit, et la question suivante que l’on se pose tout de suite est : Le drone est-il récupéré ? Sachant qu’en vol c’est totalement impossible !

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