Pour le bénéfice de nos lecteurs non-canadiens, rappelons d’entrée de jeu que la Confédération canadienne est l’une des plus décentralisées au monde. Selon le partage des pouvoirs prévu dans le constitution canadienne, ce sont les États fédérés (nommés Provinces) qui sont responsables de la gestion des ressources naturelles et des forêts sur leur territoire. Elles assument également les services de protection civile, dont la lutte aux feux de forêt. La plupart des provinces canadiennes sont conséquemment dotées d’une flotte de bombardiers d’eau, alors que certaines font plutôt appel à des opérateurs privés. Une entente inter-provinciale prévoit aussi que lorsque qu’une province fait face à une situation dépassant ses capacités de lutte, elle peut faire appel aux autres provinces où la saison des feux est plus calme. Finalement, certaines provinces n’hésitent pas à prêter main forte à l’international, comme on a pu le voir il y a quelques mois en Californie où les CL-415 québécois ont vaillamment combattu les flammes.
La flotte actuelle de bombardiers d’eau de la Province du Manitoba compte actuellement sept appareils, soit quatre Bombardier CL-415 et trois Canadair CL-215. Ces derniers accusant le poids de leur âge avancé, le Manitoba a récemment annoncé la commande de trois appareils De Havilland Canada Canadair 515 pour les remplacer. Le Manitoba versera un acompte de 80 millions de dollars dans le cadre de cette commande. Le premier Canadair 515 doit être livré à temps pour la saison de feux 2031, et les deux autres en 2032.
Lors de cette annonce, le Premier ministre du Manitoba a souligné que la modernisation de la flotte des bombardiers d’eau est essentielle pour la protection des écosystèmes et des communautés manitobaines face à la fréquence et la gravité croissantes des incendies de forêt. Du même souffle, il a indiqué, que peu importe la situation politique aux États-Unis, le Manitoba va continuer à être un bon voisin et y dépêcher ses bombardiers d’eau en cas de demande d’États américains. Comme quoi l’amitié canado-américaine survivra à la folie délirante de l’actuel locataire de la Maison Blanche.
Le Manitoba devient ainsi la première province canadienne à commander des avions Canadair 515. Nul doute que d’autres provinces feront de même au cours des prochains mois et années.
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8 réponses
Quelle lenteur dans le développement et la fourniture de cet avion…
Presque 2 ans perdus dû au COVID. Aussi, des commandes européennes à livrer avant que vienne le tour du Manitoba.
Je suis désolée mais je l’aime pas de DHC-515. J’espère que Macron choisira une des options françaises pour remplacer nos CL-415. Il est grand temps que la France s’assume nous avons un savoir faire en matière de guerre du feu nous devrions exiger des avions français ou européens pour nos pompiers volants. Après je suis ravie que les pompiers canadiens aient choisi un avion de chez eux.
Oubliez le côté glamour pour ce type d’aéronef! Nous sommes bien loin du marché des aviond ‘affaire. Le savoir faire nécessaires pour la conception des bombarbiers d’eau exige plusieurs années de maîtrise. Le Canada possède cette longue expérience dans la conception de ces aéronefs amphibies. Les différentes versions de la famille des Canadair sont adaptées aux conditions différentes d’utilisation`des appariels employés en Europe. Ceux-ci effectuent de l’écopage en mer et exgigent une protection contre l’environnement marin tandis que les avions nords américains profitent de l’abondance de l’eau douces des nombreux lacs et des rivières.
Concevoir et construire des sous-marins ou des bombardiers d’eau amphibies nécessitent un savoir faire que bien peu de pays possèdent. Le Canada avec les Canso puis les Canadair CL-215 , CL-415 et le CL- 515 a relevé avec brio ce défit. Ceux-ci furent coçus selon les conditions d’oparation spécifiques à chaque pays. Par exemple les CL-415 français effectuent en majeure partie des écopages en mileu marin. La construction doit tenir compte de cet environnement corosif contrairement aux CL nord-Américains où cet écopage s’effectue en eau douce grâce l’abondance des lacs et rivières.
C’est seulement au lycée que j’ai découvert que le Manitoba était un territoire canadien. Jusque là pour moi c’était un paquebot dans la bande dessinée « Les Aventures de Jo, Zette et Jocko » de Hergé. Bon par contre que ce soit comme lycéen ou aujourd’hui comme adulte je serais bien incapable de placer le Manitoba sur une carte du Canada.
facile la province de l Ontario est en plein centre de la carte du Canada le Manitoba est a gauche de cette province.Pour en revenir au sujet les pompiers forestiers de plusieurs provinces au Canada sont surment un brin jaloux de leur homologues du Manitoba.
Pour les écoliers au Canada, la première chose qui est enseigné en géographie est le nom des dix provinces et des trois territoires canadiens ainsi que leurs capitales respectives. Le Manitoba est l’une des provinces et non un territoire. Moins facile pour les Américains avec leurs 50 États et 5 territoires ! Et dire qu’un certains clown rêve d’en ajouter deux autres, tout en renommant certains lieux. Pauvres écoliers américains !