L’idée est de permettre à ces avions de combat de demeurer opérationnels au-delà de 2050. Ce mercredi 13 août 2025 le ministère polonais a confirmé le contrat de 3,25 milliards d’euros permettant à Lockheed-Martin de modifier les quarante-huit General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon polonais au standard F-16V Viper. Ce contrat était dans les tuyaux depuis l’an dernier. L’administration Trump tire ainsi bénéfices de négociations menées par l’administration Biden.
Particularité notable ces avions ne figurent pas parmi les moins modernes des F-16 opérant en Europe. En effet livrés au standard F-16C/D Block 52+ ils sont bien plus avancés que les F-16MLU actuellement en dotation en Belgique, au Portugal, ou encore en Roumanie. C’est donc un choix avant tout stratégique, avec une Russie aux aboies à ses frontières, qui a dicté à Varsovie cette décision de faire évoluer les trente-six monoplaces F-16C et les douze biplaces F-16D.
Bien que le chantier soit mené par l’avionneur américain lui-même il n’y aura pas besoin de convoyer les F-16 jusqu’aux États-Unis. Lockheed-Martin possède une usine en Pologne, à Bydgoszcz dans le nord du pays. Les principales évolutions entre F-16C/D Block 52+ et F-16V Block 72 concerneront l’apparition d’un radar à antenne active AN/APG-83, un HUD de nouvelle génération couplé à un système central totalement revu et corrigé afin de rendre l’avion plus efficace en mode air-air autant qu’air-sol. Une nouvelle suite de guerre électronique AN/ALQ-254 fera son apparition ainsi qu’une Liaison 16 encryptée rajeunie. Le premier avion doit sortir d’atelier à la fin du premier semestre 2028 et le dernier avant la fin 2038. Les premiers exemplaires seront logiquement les biplaces dédiés à l’entraînement avancé. Pour autant l’avionneur américain s’est engagé à mettre à jour les actuels simulateurs de vol disponibles en Pologne.

Varsovie entend conserver ses F-16V Viper jusqu’aux alentours de 2055. Le F-16 aura alors plus de 80 ans, un record de longévité pour un avion de chasse. Il faut bien ça face aux provocations de la fédération de Russie et de son incontrôlable dictateur Vladimir Poutine. Les Polonais prennent ainsi le pari que dans trois ans, et même sans doute dans cinq ou six ans, il sera toujours en poste et n’aura pas été renversé.
Photos © ministère polonais de la défense.
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