C’est un programme aéronautique majeur pour le ministère des Armées. Cinq ans après le premier lot de sept avions la DGA vient de passer commande pour le second lot, cette fois de cinq exemplaires. Le Dassault Aviation Albatros est appelé à être l’unique plateforme aéroportée (pilotée) de surveillance maritime de la Marine Nationale dès le début de la décennie prochaine. Rappelons qu’il est basé sur l’avion d’affaire Falcon 2000LXS.
L’information a été révélée par la Direction Générale de l’Armement hier, mercredi 1er octobre 2025. Pourtant la notification de commande des cinq Albatros supplémentaires a eu lieu la semaine dernière, le vendredi 26 septembre. Désormais donc la commande initiale de douze avions pilotés du programme AVISMAR est complète. Il aura tout de même fallu attendre cinq ans pour cela.
AVISMAR c’est la contraction d’avions de surveillance et d’intervention maritime. Ce programme se traduit par deux volet. Le premier est désormais clos, suite à la commande de ce second lot de Dassault Aviation Albatros. Le second volet lui est toujours en attente. Il s’agira pour la Direction Générale de l’Armement d’acquérir un ou plusieurs types de drones de surveillance pouvant opérer aux côtés de ces nouveaux avions, ou bien indépendamment d’eux. Sauf qu’à cinq ans de l’échéance 2030 c’est toujours le plus grand flou. Certains parlent d’une version navalisée soit de l’Eurodrone (construit par Airbus Defence, Dassault Aviation, et Leonardo) soit du Turgis Gaillard Aarok tandis que d’autres envisagent plutôt l’achat du General Atomics MQ-9B SeaGuardian américain. Autant le dire tout de suite on patauge dans le grand n’importe quoi, un truc assez fréquent depuis une vingtaine d’années en France dès lors qu’on mélange la DGA et les drones !
Pour revenir à la première partie d’AVISMAR et donc au Dassault Aviation Albatros il doit permettre de totalement remplacer les vieux Dassault-Breguet Gardian dont le retrait du service a déjà commencé. Ça c’est pour la première partie de sa mission initiale. La seconde c’est de remplacer le Dassault Aviation Falcon 50M nettement plus récent. En fait il y aura même, c’est prévu ainsi, une période de transition entre 2030 et 2035 durant laquelle Falcon 50M et Albatros coexisteront dans les rangs de la Marine Nationale. Et dans dix ans donc le nouveau biréacteur sera seul dans l’aéronavale à surveiller les eaux et à mener des missions secondaires, aussi bien en métropole qu’en outremer.
On a cru un temps que les Dassault Aviation Albatros pourraient également remplacer les six derniers Dassault Falcon 10 MER d’entraînement et de liaisons. Il n’en sera rien ! Le ministère des Armées a préféré se tourner vers le Pilatus PC-24 suisse plutôt que vers l’avionneur clodoaldien. Les contours de ce contrat sont encore assez flous nous y reviendrons dans les jours ou semaines à venir.
Airbus Defence A321 MPA, Airbus Helicopters H160M Guépard, Dassault Aviation Albatros, Dassault Aviation Rafale F5, ou encore Northrop Grumman E-2D Advanced Hawkeye la décennie à venir s’annonce celle des changements et de l’ultramoderne dans l’aéronavale française. Ça va faire tout drôle.
Photo © Dassault Aviation
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Une réponse
Bonjour à tous
Le problème des drones est leur évolution très rapide et le fait qu’aucun des 3 cités dans l’article n’est disponible.
L’Eurodrone et l’Aarok décollent à peine et le SeaGuardian commence juste a être produit pour la Navy.
D’ici à la mise en service de ce type de matériel, ils risquent d’être obsolètes.
Même si sur mer un drone MALE est encore pertinent, qu’en sera-t-il demain?
PS:Merci de nous avoir débarrassé des trolls 🙂