Fort heureusement l’accident n’a pas fait de victime, l’équipage de l’avion est sain et sauf. Ce jeudi 15 mai 2025 au matin six avions amphibies de lutte contre l’incendie Bombardier CL-415 réalisaient un exercice d’écopage au large de Porto-Vecchio en Corse. L’un des appareils, Pélican 35, a heurté un haut-fond causant une déchirure de sa coque. L’avion a été immobilisé en attente de réparation.
C’est aux environs de 10 heures du matin ce jeudi 15 mai donc que l’accident à eu lieu. La météo était clémente sur le sud de la Corse. La noria de six Canadair, des bimoteurs turbopropulsés CL-415, de la Sécurité Civile s’exerçaient à l’écopage dans le cadre d’une semaine de stage à haute intensité. Il s’agit pour les équipages de pompiers du ciel de se préparer au mieux à une saison estivale 2025 que beaucoup craignent dantesque. Ce type de période est essentielle aux personnels navigants autant qu’aux mécanos qui œuvrent main dans la main en condition réelle.
Pour une raison encore inconnue Pélican 35 a heurté un rocher affleurant la surface de l’eau. C’est ce qu’en jargon maritime on appelle un haut-fond, un des principaux dangers de la navigation. Immédiatement l’équipage a constaté une voie d’eau, consécutive à une déchirure de la coque. L’exercice a été stoppé et le Bombardier CL-415 immobilisé à quelques dizaines de mètres du littoral. De phase d’écopage il a fallut que le pilote passe en une fraction de secondes à un amerrissage en urgence, faisant montre d’un extrême professionnalisme. C’est aussi ça la marque de fabrique des femmes et des hommes de la Sécurité Civile.
Des embarcations semi-rigides, qu’on appelle communément des Zodiacs, se sont rapidement rapprochées de l’aéronef en difficulté. Elles appartenaient à la Société Nationale de Sauvetage en Mer et au SDIS 2A, le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Corse-du-Sud. Pendant que leurs sauveteurs s’assuraient que l’équipage ne souffre d’aucune blessure sérieuse deux plongeurs ont été mis à l’eau afin d’immédiatement détecter les dégâts sur la coque de l’avion amphibie. Pélican 35 a ensuite été pris en remorque et ramené vers une zone où il ne risquait pas de sombrer.
Évoluant sous l’immatriculation étatique F-ZBFY Pélican 35 est un Bombardier CL-415 mis en service en 1996 et construit sous le numéro de série 2010. On ignore actuellement quand il pourra revoler, et combien de temps ses réparations dureront. Comme pour tout aéronef d’état subissant un accident aérien les investigations vont être confiées aux experts enquêteurs du BEA-É, le Bureau d’Enquêtes Accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État.
Affaire à suivre.
Photo © France Télévision.
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12 réponses
Heureusement que l’équipage est sainet sauf …
Les Canadair commencent à se faire vieux, est-ce possible qu’ils ne soient plus aussi réactifs lors des écopages ? En tous cas heureux d’apprendre que les pilotes n’ont rien. Et merci Arnaud de nous tenir au courant de ce genre d’actualité aéronautique nationale.
Fortune de mer comme disent les marins! L’équipage n’est pas responsable de ce bête accident. Gageons que le haut-fond sera clairement identifié sur les cartes marines. Au Québec, l’écopage des CL-415 s’effectue principalement sur les nombreuses rivières présentes sur le territoir. Ces rivières furent longtemps employées pour le transport du bois « la drave » destiné aux usines à papier. Le danger provient du bois flottant où immergé depuis des années. Il continue de représenter des risques pour les plaisanciers et les autres utilisateurs de ces cours d’eau.
Ouf… plus de peur que de mal ! Les rochers à fleur d’eau et les objets semi-immergés, la hantise de tout pilote d’hydravion !
On peut leur dire merci à tous ces pilotes d’avions anti-incendie qui ont bien du courage pour faire ce métier dangereux.
D’autant plus dangereux que les incendies de forêt sont un sujet à la mode : c’est très tendance pour le réchauffement planétaire, et c’est tellement facile de f… le feu quand il fait sec et qu’il y a du vent.
force a tous les pilotes de Canadairs qui ,ne soyons pas modestes, sont probablement les meilleurs pilotes au monde, se sortir d une telle galère sans aucun blessé et en réussissant a sauvegarder l’avion est bien la preuve qu’ils en ont dans le pantalon… que ce soit un ou UNE pilote
Je ne comprend pas comment un haut fond n’est pas sur une carte…. Soit le site est reconnu pour les écopages, et là c’est incompréhensible; soit le site est inconnu et en principe ils font une reco à vue avant l’écopage. en effet les haut fonds se voient facilement. Quelque chose d’anormal s’est passé dans le process rigoureux de ces As du ciel….
forcément une erreur de trajectoire …
cela dit heureusement l’équipage est sain et sauf, et le matériel, à priori a flot, donc réparable
on en aura bien besoin en attendant un hypothétique projet a base d’ATR ou de Frégate …
Salut ARNAUD, PHIL et les Passionnés,
Phil, tu m’as enlevé l’eau à la bouche…c’est le cas de le dire ! j’allais poster exactement ta réflexion; ce n’est ni normal, ni rigoureux de la part de la Sécurité Civile….Le BEA nous dira si les procédures ont été respectées par les pilotes ou la Sécurité Civile quant à l’information sur les zones d’écopage, et nous le serons car les rapports sont disponibles sur le net.
Aéronautiquement,
Ca va encore gréver la flotte française. Il est urgent qu’une solution soit trouvée. Mais bon Retailleau ne remplacera jamais les Canadair il est bien trop occupé à courir après les migrants et les électeurs du RN.
Salut REBBECA et les Passionnés,
On en a déjà discuté récemment, RETAILLAU n’est pas responsable de tout et ne connait pas tout, il doit déléguer, heureusement pour lui…. ! A ce niveau, les avis et les décisions sont prises sur la base de rapport techniques, financiers,…et parfois politiques; dans le cas présent, 2 points interviennent pouvant expliquer l’absence de nouvelles décisions quant à une nouvelle commande de bombardiers d’eau (nb : 2 DHC-515 ont déjà été commandés) : un, la pression sur la réduction du déficit public imposée par le 1er Ministre et Bruxelles; deux, des solutions françaises naissantes sur la base du Frégate-100, du Kepplair 72 ou autre FF-72; étant donné la fibre « patriotique » de RETAILLAU, je pense qu’il attend les dernières évolutions des projets avant de s’avancer sur une nouvelle commande…ce qui au demeurant n’est pas non plus répréhensible si cela profite à l’industrie aéronautique française, voir européenne…! Mais c’est bien le 1er point qui influe prioritairement sur sa décision ou non décision actuelle….
Aéronautiquement,
Excellent article Arnaud félicitations. Et comme les autres je suis surpris que ce rocher n’a pas été cartographié auparavant.