C’est la jolie surprise du projet de loi de finances 2026. Alors que la majorité des postes de dépense de l’État doivent se serrer la ceinture, dont l’éducation nationale et la santé, les Armées sont largement épargnées. Mieux même l’Armée de l’Air et de l’Espace et la Marine Nationale devraient bénéficier d’une rallonge de soixante Dassault Aviation Rafale F4/F5 portant l’objectif à 285 exemplaires. Actuellement il est de 225 avions d’ici dix ans, une fois les derniers Mirage 2000D retirés du service.
L’année 2035 c’est l’objectif du «tout Rafale». Enfin ça c’est si on en croit la loi n° 2023-703 du 1er août 2023, loi dite de programmation militaire pour les années 2024 à 2030 et portant diverses dispositions intéressant la défense. C’est la fameuse LPM dans laquelle nous nous trouvons actuellement. L’objectif pour 2030 en matière d’avions de combat c’est donc 48 Mirage 2000D et 137 Rafale C/B pour l’Armée de l’Air et de l’Espace ainsi que 41 Rafale M pour la Marine Nationale. Tous les Rafale seront alors au standard F4. Et l’objectif pour cinq ans plus tard est de 185 Rafale sous les couleurs de l’Armée de l’Air et de l’Espace et 40 sous celles de la Marine Nationale. Ça c’était jusqu’à ce que le projet de loi de finances 2026 soit révélé.
Car désormais l’objectif pour la prochaine LPM est d’avoir une flotte non plus de 225 Rafale (Air et Espace autant que Marine) à l’horizon 2035 mais de 285 Rafale. Des avions qui seront alors en transition entre les standards F4 et F5. Si le projet de loi de finances 2026 a été présenté par Roland Lescure (Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique) et sa collègue Amélie de Montchalin (Ministre de l’Action et des Comptes publics) on peut se dire qu’il porte la patte du Premier Ministre Sébastien Lecornu, ancien Ministre des Armées.
Reste désormais à savoir si les députés et les sénateurs suivront cette volonté gouvernementale d’acquérir soixante avions de combat supplémentaires à une époque où la France cherche surtout à faire des économies. À noter d’ailleurs qu’un soixante-et-unième avion est budgété mais dédié ni à l’Armée de l’Air et de l’Espace ni à la Marine Nationale. Il devrait rejoindre les rangs de la DGA Essais en Vol, afin de remplacer un actuel Mirage 2000D.
Affaire (bien évidemment) à suivre.
Photo © ministère des Armées
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Une réponse
Vu que la probabilité que ce budget soit adopté est très mince, à moins que ce ne soit un moyen d’appâter le RN… Mais la, ma pauvre dame, je me perds en conjecture…