Fokker M.5

Fiche d'identité

Appareil : Fokker M.5
Constructeur : Fokker Aeroplanbau GmbH
Désignation : M.5
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante : A.I, A.II, A.III, E.I
Mise en service : 1914
Pays d'origine : Allemagne
Catégorie : Avions de reconnaissance
Rôle et missions : Monoplace et biplace de reconnaissance, chasseur monoplace.

Sommaire

“ Les débuts prometteurs de l'aviation militaire allemande ”

Histoire de l'appareil

L’année 1914 marquant le début de la Première Guerre mondiale vit apparaitre les premiers vrais aéronefs militaires. On ne parlait pas encore vraiment d’avions mais encore souvent d’aéroplanes. Et de manière assez étrange pour nombre de néophytes ces premières machines volantes militaires furent souvent des monoplans et non des biplans. En Allemagne un de ces modèles fut le Fokker M.5.

C’est au cours de l’année 1913 que le pionnier néerlandais de l’aviation Anthony Fokker commença à travailler sur un monoplan d’un nouveau type. Après le succès de son Spin construit à 25 exemplaires (un chiffre considérable pour l’époque !) il chercha à peaufiner ses connaissances dans le vol des avions monoplans. Pour cela il s’intéressa à un avion développé en France et qui commençait à accumuler les records : le Morane-Saulnier Type H. L’avion en question était notamment représenté alors par le pilote Roland Garros.

En juillet 1913 l’entreprise Fokker, basée en Allemagne, obtint un unique exemplaire du Type H qui arriva en kits dans des caisses en bois et fut assemblé localement. L’idée d’Anthony Fokker était de développer un avion militaire d’observation à partir de ce même appareil. Bien entendu il n’en avait pas informé les responsables de Morane-Saulnier pas plus que les autorités françaises. Les relations franco-allemandes étaient en outre assez délicates à l’époque, en raison de l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine depuis 1870.

Entre le Morane-Saulnier Type H et le nouvel avion les différences n’étaient pas flagrantes à l’époque. Elles se situaient principalement au niveau de la voilure et de l’empennage. Même la motorisation était très similaire puisque le Fokker M.5 (c’était sa désignation) disposait d’un moteur français Gnome copié en Allemagne par Motorenfabrik Oberursel A.G., une entreprise sise près de Francfort-sur-le-Main.
Extérieurement donc il se présentait sous la forme d’un monoplan à aile médiane construit mixte en tubes d’acier et bois entoilé et propulsé par un moteur rotatif à sept cylindres Oberursel U.O d’une puissance nominale de 80 chevaux entraînant une hélice bipale en bois. Le pilote prenait place dans un étroit cockpit à l’air libre. Un mât central assurait le maintien de la voilure par des haubans d’intrados et d’extrados, une technique issue à la fois du Fokker Spin et du Morane-Saulnier Type H. Enfin le M.5 possédait un train d’atterrissage classique, évidemment fixe.
C’est dans cette configuration que l’avion vola pour la premier fois en avril 1914.

La désignation même de Fokker M.5 ne laissait aucun doute sur sa vocation, la lettre M signifiant Militär. Anthony Fokker décida d’en développer deux versions à l’envergure différentes : le M.5K et le M.5L. Le premier avait 9.50 mètres d’envergure et le second 9.80 mètres.
En juin 1914 la Luftstreitkräfte décida d’acquérir vingt Fokker M.5 en deux lots de dix avions chacun. Il s’agissait donc du même nombre d’avions à envergure courte ou large. Dans le même temps cette aviation militaire allemande demanda à Fokker d’étudier une version biplace en tandem, là encore pour des missions d’observation et de reconnaissance.

Les avions entrèrent en service en juillet 1914. Ils reçurent les désignations de Fokker A.I pour la version courte et Fokker A.III pour la large. La désignation Fokker A.II fut réservée à la version biplace du A.I.
Les Fokker A.I et A.III furent parmi les premiers avions allemands engagés dans la Première Guerre mondiale. Ils sillonnèrent rapidement les zones de combat face aux forces françaises. Leur ressemblance frappante avec le Morane-Saulnier MoS.1, la version militaire du Type H, entraîna l’apparition d’une nouveauté sur les avions : les marques de nationalités standardisées. Allemands et Français en avaient marre de voir leurs avions descendus abattus depuis le sol par leurs propres troupes. Les Fokker A.I et A.III étaient non armés.

En parallèle qu’il étudiait le biplace d’observation A.II Anthony Fokker avait eu l’idée de greffer une mitrailleuse synchronisée MG14 de calibre 7.9mm sur un M.5K. Il donna ainsi naissance au Fokker M.5K/MG. Ce prototype fut essayé et présenté à la Luftstreitkräfte qui décida de commander l’avion sous la désignation de Fokker E.I. L’envergure fut cependant accrue et la mitrailleuse d’origine remplacée dès le huitième avion de série par une MG08 de même calibre, réputée en fait moins capricieuse. L’avionneur faisait ainsi ses premiers pas dans l’aviation de chasse.
La prédominance du programme E.I obligea Fokker à déléguer l’assemblage en série des sept A.II commandés par l’Allemagne à la société Halberstadt.

Les Fokker E.I entrèrent en service dans l’aviation allemande en juin 1915. Et très vite ces maniables petits monoplans firent la démonstration de leurs capacités face aux chasseurs britanniques et français. Les biplans Airco D.H.2 en firent notamment les frais. Pour autant ils faisaient difficilement face aux meilleurs avions alliés comme le Nieuport XI apparu début 1916 ou encore au Vickers F.B.5 qui lui était contemporain.
Une domination franco-britannique additionnée à l’apparition d’un nouveau Fokker E.II (qui allait déboucher sur le redoutable E.III) qui expliqua qu’en juin 1916 les livraisons de E.I s’arrêtèrent nette. Le Fokker E.I avait été produit à 54 exemplaires. Seuls 32 étaient encore en état de vol. En août 1916 l’aviation allemande les avait tous retiré du service et transféré à son alliée austro-hongroise. Cette dernière possédait déjà des M.5 au travers d’une trentaine de Fokker A.I commandé début 1915.

Première véritable réussite militaire d’Anthony Fokker dans le domaine des monoplans le M.5 permit à l’avionneur de se faire un nom. Fait étonnant il donna naissance à un sesquiplan : le M.7 dont quelques exemplaires servirent même comme hydravions.
Aujourd’hui des répliques modernes de Fokker E.I existent dans différents musées et collections en Allemagne et en Autriche.

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Photos du Fokker M.5

Caractéristiques techniques

Modèle : Fokker E.I
Envergure : 8.95 m
Longueur : 6.75 m
Hauteur : 2.40 m
Surface alaire : 14.40 m2
Motorisation : 1 moteur rotatif Oberursel U.O
Puissance totale : 1 x 80 ch.
Armement : Une mitrailleuse de calibre 7.9mm.
Charge utile : -
Poids en charge : 563 kg
Vitesse max. : 130 km/h au niveau de la mer
Plafond pratique : 3000 m
Distance max. : 200 Km à masse maximale.
Equipage : 1
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Profil couleur

Profil couleur du Fokker M.5

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Fokker M.5
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Fokker M.5

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