Kazan Ansat

Fiche d'identité

Appareil : Kazan Ansat
Constructeur : Kazan Helicopters
Désignation :
Nom / Surnom : Ansat
Code allié / OTAN :
Variante : Ansat-U, Ansat-LL
Mise en service : 2013
Pays d'origine : Russie
Catégorie : Hélicoptères
Rôle et missions : Hélicoptère léger polyvalent, hélicoptère de transport léger.

Sommaire

“ Le premier véritable hélicoptère de facture russe ”

Histoire de l'appareil

Si durant la guerre froide l’URSS fut une des principales nations dans la conception et la réalisation d’hélicoptères il en a été tout autrement de la Russie post-soviétique dans les années 1990. En effet après l’effondrement du régime communiste l’industrie russe des voilures tournantes était à la limite de disparaitre. Il fallut attendre la fin de cette décennie pour voir émerger le premier véritable hélicoptère de pensé et construit sur le territoire russe : le Kazan Helicopters Ansat.

Au début des années 1990 la jeune fédération de Russie chercha un moyen de remplacer ses vieux Mil Mi-1 et Mi-2 encore utilisés dans des missions d’entraînement, de liaisons, et de surveillance urbaine. Le pari était finalement assez ambitieux, plusieurs centaines d’hélicoptères étaient en jeu. Alors que la Russie s’ouvrait à l’Occident plusieurs options s’offraient à ses militaires. S’ils refusèrent rapidement d’acheter des machines de facture américaine ils furent beaucoup plus curieux des voilures tournantes fabriquées en Europe et notamment en France. Un temps un accord fut passé entre l’usine Kazan de Mil et Eurocopter afin de proposer une version produite sous licence de l’AS-350B Écureuil. Cependant ce marché ne se fit jamais, les finances ex-soviétiques ne permettant pas à l’hélicoptériste franco-allemand de faire confiance à son homologue russe. On envisagea également la solution d’un hélicoptère existant déjà à l’époque, le Mil Mi-34, mais cette fois-ci l’appareil était jugé trop léger et trop « soviétique ».

Entre temps l’usine Kazan de Mil devint Kazan Helicopters (oui oui avec un nom à consonance anglophone) en obtenant une forme d’indépendance vis à vis de son ancienne maison-mère. Ses ingénieurs avaient alors commencé à travailler sur un hélicoptère capable non seulement de relever le défi lancé par le ministère russe de la défense mais aussi, selon eux, de venir concurrencer les machines conçues en Amérique du nord et en Europe. Au milieu des années 1990 un nouvel hélicoptère émergea de ce nouveau constructeur.

D’abord présenté sous la forme d’un maquette de bureau en 1995 il était désigné Ansat, un patronyme emprunté au tatar. Dans cette langue vernaculaire du territoire où se trouve implanter les usines Kazan Helicopters ce mot est à la fois un nom et un adjectif et désigne quelque chose d’à la fois simple et robuste. Tout ce qu’il fallait alors à l’aviation russe.

La définition de cette machine prit plusieurs mois et lorsqu’en 1997 Kazan Helicopters dévoila au Bourget les véritables lignes de son Ansat, toujours sous la forme d’un maquette, celui-ci semblait bien plus abouti que deux ans auparavant. D’extérieur il semblait tout à la fois inspiré du Mil Mi-2 mais aussi de productions occidentales comme le BK-117 germano-japonais. Finalement le premier prototype fut construit au cours de l’année 1998 et réalisa son premier vol le 17 août 1999.

Esthétiquement le prototype du Kazan Helicopters Ansat se présentait sous la forme d’un hélicoptère léger biturbine construit intégralement en métal. Sa propulsion était assurée par deux turbines Pratt & Whitney of Canada PW206B de 562 chevaux conçu au départ pour les besoins de l’Eurocopter EC135, et entraînant un rotor principal quadripale ainsi qu’un rotor anticouple à deux pales. Le poste de pilotage biplace côte à côte était alors le plus moderne conçu pour une hélicoptère fabriqué en ex-URSS. Sa capacité d’accueil lui permettait d’embarquer entre six passagers ou jusqu’à huit soldats équipés.
Désarmé l’Ansat pouvait cependant emporter une mitrailleuse de sabord, à la manière des gundoors américaines.

Malgré de bonnes qualités l’hélicoptère ne fut pas immédiatement commandé en série par la Russie. En effet à Moscou certains décideurs voyaient d’un mauvais œil que le futur hélicoptère polyvalent soit motorisé par des turbines conçues et réalisées en Amérique du nord. La guerre froide ne semblait pas finie dans toutes les têtes. À la même époque un autre hélicoptère russe semblait faire de la concurrence à l’Ansat, le tout nouveau Kamov Ka-60 lui aussi visiblement très fortement inspiré par les productions européennes.

Un combat titanesque s’engagea entre Kazan Helicopters et Kamov pour savoir qui des deux allait remporter la mise. Comme au temps de l’URSS c’est en fait dans les antichambres et couloirs du Kremlin plus que sur les terrains d’aviation que la bataille fit le plus rage. Finalement bien que le Ka-60 fut officiellement déclaré vainqueur avec une commande ferme pour cent machines les décideurs moscovites firent aussi un geste en faveur de l’Ansat en l’achetant à hauteur de quarante exemplaires sous la désignation Ansat-U, la seconde moitié de cette commande étant propulsé par des turbine Sich MS500-V conçu et réalisé en Ukraine.
Ainsi tout le monde était content.

Les premiers exemplaires du Kazan Helicopters Ansat-U russes entrèrent en service fin août 2013, soit quatorze ans après le premier vol du prototype. Principalement affecté à des missions de liaisons et d’évacuation sanitaire ces hélicoptères ne sont pas armés.

Depuis 2005 Kazan Helicopters propose également une version civile et parapublique de son Ansat. Hormis les livrées camouflées il existe une astuce pour identifier au premier coup d’œil un Ansat militaire d’un Ansat civil : le train d’atterrissage. S’il est doté de deux patins il est à destination du marché commercial et parapublique tandis que s’il est équipé d’un train tricycle sa vocation est celle des forces terrestres et aériennes.

En 2005 toujours Kazan Helicopters a fait voler l’Ansat-LL, une version expérimentale destinée à servir au profit du développement d’un nouvel appareil de reconnaissance armée et d’appui aérien rapproché désignée Ansat 2RC dont l’architecture semble fortement inspirée de l’Agusta A129 Mangusta italien.

À l’été 2018 la production de l’Ansat semblait avoisiner la centaine de machines produites, quasi intégralement pour le marché russe. Des pays étrangers comme la Colombie, l’Iran, ou encore le Vietnam ont marqué un certain intérêt pour cet hélicoptère militaire bien moins onéreux que ses équivalents américains ou européens.

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Photos du Kazan Ansat

Caractéristiques techniques

Modèle : Kazan Helicopters Ansat-U à turbine Sich.
Envergure : 11.50 m diamètre du rotor principal.
Longueur : 13.75 m
Hauteur : 3.40 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 2 turbines Sich MS500-V
Puissance totale : 2 x 850 ch.
Armement : aucun
Charge utile : 8 soldats équipés ou 2 blessés et 2 personnels médicaux
Poids en charge : 3650 kg
Vitesse max. : 285 km/h à 2500 m
Plafond pratique : 4700 m
Distance max. : 550 Km à charge maximale.
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du Kazan Ansat

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Kazan Ansat
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Kazan Ansat

Vidéo de promotion de l'Ansat.