Thales Spy’Ranger

Fiche d'identité

Appareil : Thales Spy’Ranger
Constructeur : Thales
Désignation :
Nom / Surnom : Spy'Ranger
Code allié / OTAN :
Variante : Spy'Ranger 550, SMDR
Mise en service : 2020
Pays d'origine : France
Catégorie : Drones - U.A.V.
Rôle et missions : Drone léger de renseignement et de reconnaissance tactique

Sommaire

“ Au service des Diables Noirs du 61e Régiment d'Artillerie ”

Histoire de l'appareil

Longtemps considérée comme une nation mineure dans le domaine des drones de reconnaissance la France a décidé au tournant des années 2010 de refaire son retard grâce à des groupes industriels comme Safran ou Thales. Après avoir su construire de très bons avions sans pilotes entre les années 1960 et 1980 elle a en effet connu un lourd passage à vide durant lequel d’autres pays ont su conquérir ce marché très porteur. Malgré un Sagem Sperwer vendu à plusieurs partenaires européens les productions françaises ont eu un certain mal à repartir à la hausse. Pourtant au tout début des années 2020 un nouvel engin est arrivé, particulièrement prometteur : le Thales Spy’Ranger.

L’histoire de cette machine remonte à 2014 quand l’Armée de Terre annonce chercher un drone susceptible de remplacer les DRAC (pour Drones de Renseignement Au Contact) produits par EADS. Lancés à la main ces engins sont efficaces mais manque cependant d’efficacité en environnement de haute intensité. Les généraux français décident donc lui faire succéder un avion sans pilote appelé SMDR, signifiant Système de Mini-Drone de Renseignement.

Plusieurs drones sont alors proposés : l’ADS Orbiter israélien, l’Airbus DS Sky Ghost européen, l’ECA Robotics DT-26 français, l’Elbit Skylark I israélien, le Safran FlyEye français, et enfin le Thales Spy’Ranger également français. Le choix est alors cornéliens pour l’Armée de Terre car si certains existent déjà comme le Skylark I d’autres sont en cours de développement et proposent des avancées fortes. Les militaires français font le choix de l’audace au détriment du confort en achetant un drone qui n’existe alors que sur le papier : le Spy’Ranger.

En fait si le système de guidage et l’avionique pure du drone étaient 100% signés Thales l’esthétique du Spy’Ranger revenait à une autre société. Le géant français de la défense avait en effet signé un protocole d’accord avec Aviation Design, une PME francilienne par ailleurs partenaire de l’ONERA.
Extérieurement ce drone se présente sous la forme d’un engin construit en matériaux composites disposant d’un moteur électrique actionnant une hélice propulsive bipale elle-aussi en composite. Il possède une aile haute elliptique et en empennage cruciforme. Dénué de train d’atterrissage le Spy’Ranger est lancé grâce à une catapulte légère actionné depuis le sol ou depuis une remorque tractée par un véhicule terrestre tous-terrains. Le retour se fait grâce à deux ballonnets permettant l’amortis lors de l’impact avec le sol. Non armé ce drone dispose d’un équipement de reconnaissance dernier cri : caméra électro-optique à grossissement par douze, caméra infrarouge à zoom électronique continu, et pointeur laser de dernière génération. Les deux caméras sont installées dans un sphère rétractable appelé la Spy’Ball.
Le guidage du Spy’Ranger se fait via un téléopérateur installé à une console légère.

Le Thales Spy’Ranger a volé à l’automne 2015 et fut présenté quelques semaines plus tard lors du salon Milipol. En juin 2017 il faisait ses débuts auprès du grand public lors du Salon du Bourget. Les livraisons à l’Armée de Terre ont débuté fin 2019.
C’est le 61e Régiment d’Artillerie stationné à Semoutiers dans la Haute-Marne qui les réceptionne et les met en œuvre à partir de juin 2020. Il devient alors SMDR, sa désignation officielle dans l’Armée de Terre.

Pour les Diables Noirs du 61e Régiment d’Artillerie le Système de Mini-Drone de Renseignement permet une nette augmentation des moyens de reconnaissance tactique au-dessus du champ de bataille. Une batterie d’acquisition et de surveillance est d’ailleurs rapidement déployé en opération extérieure aux côtés de la force Barkhane sise au Sahel. La remorque de lancement du drone est tractée par un PVP, un Petit Véhicule Protégée. C’est lui d’ailleurs qui met en œuvre la console de télépilotage pensée par Thales.
Très silencieux, disposant d’une confortable autonomie de trois heures, ce petit drone tactique a permis de rendre bien des services aux militaires français engagés dans la lutte contre la menace djihadiste en Afrique. Grâce au système ELSA (pour Étude et Démonstration d’une Liaison de Données universelle des systèmes autonomes Aéroterrestres) le SMDR peut transmettre en temps réel des données photos et vidéos jusqu’à trente kilomètres de distance. Elles sont ensuite relayées par l’opérateur jusqu’à l’état-major.
Trente-cinq de ces drones sont actuellement en dotation au 61e Régiment d’Artillerie.

Outre la version dédiée à l’Armée de Terre l’industriel Thales a conçu une version améliorée appelée Spy’Ranger 550. Légèrement plus grande et plus lourde elle possède une autonomie augmentée de 70%. Elle n’a cependant pas encore été acquise par le ministère des Armées. Depuis son apparition la version d’origine est commercialisée comme Spy’Ranger 330.

Appelé à fournir du renseignement sur le champ de bataille aux états-majors autant qu’aux troupes engagées le Thales Spy’Ranger est un outil de reconnaissance tactique essentiel à l’Armée de Terre. Aux vues de ses succès au sein de la force Barkhane il pourrait bien connaître une carrière internationale, grâce notamment à sa certification OTAN.

 

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Photos du Thales Spy’Ranger

Caractéristiques techniques

Modèle : Thales Spy'Ranger, au standard SMDR
Envergure : 4.00 m
Longueur : 1.70 m
Hauteur : 0.68 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 1 moteur électrique
Puissance totale :
Armement : aucun
Charge utile : -
Poids en charge : 15 kg
Vitesse max. : 95 km/h
Plafond pratique : 4000 m
Distance max. : 3 Heure(s)
Equipage : 0
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Profil couleur

Profil couleur du Thales Spy’Ranger

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Thales Spy’Ranger
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Thales Spy’Ranger

Vidéo officielle du SMDR à Barkhane.