R.A.F. RE.7

Fiche d'identité

Appareil : R.A.F. RE.7
Constructeur : Royal Aircraft Factory
Désignation : RE.7
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1915
Pays d'origine : Royaume-Uni
Catégorie : Bombardiers avant 1950
Rôle et missions : Bombardier de reconnaissance, observation du champ de bataille.

Sommaire

“ Un biplan novateur à la carrière très courte ”

Histoire de l'appareil

L’année 1915 est une des plus importante dans l’histoire de l’aviation car elle vu apparaître de nombreux concepts qui devaient perdurer ensuite. Certains l’ont même fait jusqu’à nous aujourd’hui. Avant 1915 des avions avaient bien été utilisé pour observer le champ de bataille ou encore pour le bombarder mais peu avaient été pensé comme tels. Cette année-là fut celle de l’explosion des conceptions, aussi bien dans le camp de la Triple Entente autant que dans celui de l’Allemagne et de l’empire austro-hongrois. Parmi les avions apparus à cette époque figurait un des tous premiers bombardiers légers de reconnaissance de l’Histoire : le surprenant Royal Aircraft Factory RE.7.

À la fin de l’année 1914 l’avionneur britannique Royal Aircraft Factory comprit que l’échec de son biplan d’observation et de reconnaissance RE.5 venait notamment d’une mauvaise conception idéologique de l’avion. Le Royal Flying Corps avait à l’époque besoin d’avions plus lourdement armés afin de survoler les lignes allemandes. C’est dans cet état d’esprit que les ingénieurs de R.A.F. se lancèrent dans le développement d’un appareil plus ambitieux appelé RE.7, RE pour Reconnaissance Experimental.

À la même époque la manufacture d’armes et munitions Coventry Ordnance Works avait développé celle qui était alors la plus grosse bombe jamais imaginée pour être emportée par un avion. Elle pesait 152 kilogrammes dont 96 de charges explosives. En ce début d’année 1915 la majorité des bombes aériennes n’excédait pas les 70 kilos.
Royal Aircraft Factory eut alors l’idée d’adapter son RE.7 à son emport. Sans trop le savoir les ingénieurs britanniques venaient de participer à la création du principe de bombardiers de reconnaissance…
Afin de s’assurer de fournir rapidement leur futur avion les ingénieurs de R.A.F. utilisèrent l’architecture générale du RE.5 mais en augmentant sensiblement ses dimensions. Cela permit ainsi de gagner du temps en terme d’ingénierie.

Extérieurement le Royal Aircraft Factory RE.7 se présentait sous la forme d’un biplan construit en bois et toile. Il était animé par un moteur à douze cylindres en V RAF Type 4a d’une puissance de 150 chevaux entraînant une hélice bipale en bois. Les deux membres d’équipage prenaient place chacun dans un poste à l’air libre, le pilote devant et l’observateur derrière lui. Ce dernier servait une mitrailleuse Lewis de calibre 7.7 millimètres. Outre la bombe COW de 152 kilogrammes le RE.7 pouvait emporter jusqu’à 175 kilos de munitions plus légères. L’une des originalités extérieures de ce bombardier de reconnaissance résidait dans son train d’atterrissage tricycle fixe se terminant par un patin de queue. Il possédait donc des caractéristiques propres aux trains classiques et aux trains tricycles. Le prototype de l’avion réalisa son premier vol en mai 1915.

Ce RE.7 remplaça rapidement le RE.5 sur les chaînes d’assemblage de Royal Aircraft Factory. Résultat les premiers exemplaires entrèrent en service au sein du Royal Flying Corps dès le mois de septembre 1915. Dans un premier temps ils furent engagés dans des missions de reconnaissance tactique au-dessus de la manche et de la Mer du Nord à la recherche des navires de guerre allemands. En février 1916 alors que plus de 180 d’entre eux avaient déjà été produits les RE.7 firent leur apparition dans le ciel de France. Ils furent engagés à la fois pour des missions de reconnaissance au-dessus des tranchées allemandes autant que pour des bombardements de leurs lignes.

À partir du 198e exemplaire de série le RE.7 fut équipé d’un moteur en ligne Beardmore Adriatic de 190 chevaux. Les biplans équipés de celui-ci se distinguaient par un nez redessiné et par deux pipes d’échappement en L installées de part et d’autres du moteur. Une hélice quadripale toujours en bois prenait alors la place de la bipale d’origine. Grâce à cette nouvelle motorisation le RE.7 gagnait environ 25% d’autonomie.
Malheureusement pour cet avion il devint très vite obsolète du fait de l’arrivée d’avion plus modernes comme l’Airco D.H.4, l’Armstrong Whitworth FK.8, ou encore le Royal Aircraft Factory RE.8. Le résultat fut sans appel : à l’été 1917 plus aucun RE.7 ne servait dans les rangs britanniques.

Véritable avion de transition le Royal Aircraft Factory RE.7 ne fut finalement construit qu’à 250 exemplaires. C’est un chiffre très bas au regard des productions moyennes de la Première Guerre mondiale. Pourtant il permit de défricher le domaine de vol des bombardiers de reconnaissance, des avions qui existèrent jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Aucun n’est parvenu jusqu’au 21e siècle.

 

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Photos du R.A.F. RE.7

Caractéristiques techniques

Modèle : Royal Aircraft Factory RE.7, version d'origine
Envergure : 17.37 m
Longueur : 9.72 m
Hauteur : 3.84 m
Surface alaire : 50.91 m2
Motorisation : 1 moteur en V Royal Aircraft Factory Type 4a
Puissance totale : 1 x 150 ch.
Armement : Une mitrailleuse mobile de 7.7mm et jusqu'à 175kg de bombes dont une bombe COW de 152kg.
Charge utile : -
Poids en charge : 1564 kg
Vitesse max. : 135 km/h au niveau de la mer
Plafond pratique : 1975 m
Distance max. : 700 Km à masse maximale
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du R.A.F. RE.7

Plan 3 vues

Plan 3 vues du R.A.F. RE.7
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du R.A.F. RE.7

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