Jusqu’où la règlementation européenne sur les hélicoptères monoturbines va impacter notre vie quotidienne ?

Une fois qu’on a dit qu’on était pas forcément d’accord avec la règlementation européenne interdisant désormais aux hélicoptères monoturbines commerciaux le survol des zones urbaines et péri-urbaines on a l’impression d’avoir tout dit. Ou pas. En fait interrogeons-nous sur l’impact réel que cela aura sur le quotidien des Français. Et là on va certainement vite se rendre compte à quel point ça va avoir des répercussions économiques et sociétales importantes.

Pour la majorité des gens les vols commerciaux en hélicoptères sont réservés à une élite, riche, puissante, et hors de portée composée de grands patrons, de stars du show-business, et de grosses fortunes. C’est en effet vrai, mais en partie seulement. Car si les compagnies aériennes ne devaient compter que sur cette clientèle là elles n’iraient pas bien loin.

Parmi les vols commerciaux il y a aussi ceux qui consistent, moyennant généralement une centaine d’euros par passager, à survoler les abords de Paris, mais aussi les points touristiques de sa banlieue : le château de Versailles, Eurodisney, le quartier d’affaire de La Défense, ou encore la forêt de Saint-Germain. Là encore ce sont des vols presque marginaux, quoiqu’en forte progression.

Mais surtout ce sont les vols privés de service publics qui sont en danger, ceux relevant de ce qu’en droit des collectivités on appelle une délégation de service. Et la plus célèbre est incontestablement celle qui consiste à affréter un hélicoptère pour les besoins d’un SAMU, Service d’Assistance Médicales d’Urgence pour nos amis belges et canadiens. Car c’est là une réalité souvent ignorée, ces services ne possèdent pas leurs hélicos, ils les louent, et souvent à prix d’or. Un Agusta A109, un Écureuil, ou encore un Bell 407 ne sont jamais gratuit. Ce sont là les principaux modèles d’hélicoptères monoturbines utilisés en France pour ce type de service d’urgence. Demain les entreprises qui les possèdent devront investir dans des appareils plus onéreux, et par répercussion facturer leur utilisation en élevant le coût. À une époque où l’on insiste souvent sur la réduction des budgets des collectivités, cela relève pratiquement du non-sens caractérisé.

Alors ce petit sujet a pour objectif de vous faire remarquer que cette réglementation ne va pas concerner que les seuls « grands patrons » et autres cadres, mais aussi chacun d’entre nous dans notre quotidien.

Photo © Olivier Cabaret.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Ou comment se tirer une balle dans le pied !!!!!
    Je pense quand même que ce projet sera soumis à un vote ?
    Et j’espère quand même que celui-ci sera renvoyé en touche…
    … mais, tout peut arriver !!!!

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