Nord N.262 Fregate

Fiche d'identité

Appareil : Nord N.262 Fregate
Constructeur : Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Nord
Désignation : N.262
Nom / Surnom : Fregate
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1962
Pays d'origine : France
Catégorie : Avions de transport
Rôle et missions : Transport tactique

Sommaire

“ le bimoteur militaire à la française ”

Histoire de l'appareil

À la fin des années 1950 la France perd son puissant empire colonial et doit donc revoir sa politique en matière d’avions de transport militaire. À ce moment précis le principal avion de transport léger et de liaison en service dans l’Armée de l’Air est le Broussard du constructeur Max-Holste. C’est donc tout naturellement vers lui que se tournent les militaires français lorsqu’ils souhaitent un nouvel appareil afin de remplacer le monomoteur.

Le nouvel avion désigné MH-250 est un bimoteur mû par deux Pratt & Withney Wasp en étoile. Rapidement il apparait à l’état-major qu’une paire de turbopropulseurs seraient plus fiables que de simples moteurs à pistons. Le choix se porte donc sur le Turboméca Bastan IV de 986ch. Cette transformation change la dénomination de l’avion qui devient donc le MH-260. Peu de temps après la société Max Holste disparait et est absorbée par le groupe Nord Aviation. Le MH-260 change de nouveau de nom et devient le Nord N-260.

Le premier vol du N-260 a lieu le 29 juillet 1960. Malheureusement le N-260 déçoit les militaires. Sur les dix avions construits, seul la moitié ira au ministère de la défense. Le premier de ceux-ci (codé 001) est livré à l’École du Personnel Navigant d’Essais et de Réception (ou EPNER), tandis que les quatre derniers vont servir d’appareil de transport léger pour le compte du Centre d’Essais en Vol. Tous ces avions seront retirés du service dans le courant des années 1980, celui de l’EPNER fut remplacé en 1990 par un Casa C-212.

Le N-260 servit toutefois de base à la construction d’un autre type d’avion. La première des modifications du nouvel avion fut l’installation d’un système de pressurisation. Le fuselage fut également modifié, tout comme le cockpit. L’avion, baptisé N-262 Frégate, conservait néanmoins le train d’atterrissage, le mode de propulsion et l’aile haute médiane du N-260. Les turbopropulseurs Bastan IV furent remplacés par des Bastan VI de 1065ch. Le N-262 effectua son premier vol le 24 décembre 1962. D’emblée il enchanta les officiels de l’Armée de l’Air et de l’Aéronautique Navale présents.

Capable de transporter 28 passagers sur une distance de 1300 km à la vitesse de 380 km/h, la Frégate était un avion sur-mesure pour la France. L’Armée de l’Air commanda 24 exemplaires de la version N-262D tandis que l’Aéronautique Navale prit livraison de 15 N-262A.

Au sein de l’Armée de l’Air les N-262 servirent aux liaisons, à la formation des officiers systèmes d’armes en lien également avec des biréacteurs légers Morane-Saulnier MS.760 Paris, et au soutien logistique lors de vols intérieurs ou court-courriers. Dans ce dernier cas de figure ils remplacèrent les fameux Noratlas et secondèrent efficacement les Transall.
L’Armée de l’Air a dit adieu aux derniers de ces discrets serviteurs à l’été 2004.

Les appareils de l’Aéronautique Navale, eux, ont notamment effectué des missions de liaisons et de soutien opérationnel depuis la Base d’Aviation Navale de Dugny en région parisienne, sur la zone militaire de l’aéroport du Bourget. Les N-262 Frégate assuraient ainsi des missions au profit de l’état-major parisien.

Le nouvel avion est également prévu pour remplir des missions de patrouille côtière et d’entraînement Patmar, voire de lutte anti-pollution comme lors du naufrage du pétrolier Erika en décembre 1999 au large des côtes bretonnes. Cependant à la différence des avions contemporains comme le Breguet Br.1050 Atlantic et le Lockheed P2V Neptune, les Nord N-262E n’emportent aucun armement. C’est notamment ces trois missions qu’ont exécuté les douze derniers exemplaires en service jusqu’en février 2009 au sein de la Flottille 28F.
Désormais un de ces avions est préservé sur le tarmac du musée de l’air et de l’espace, aux côtés justement de ses deux acolytes de patrouille maritime mais aussi d’un Super Étendard.

À l’exportation seul deux pays acquirent des N-262 militaires: le Gabon et le Togo. La Force Aérienne Gabonaise a remplacé ses deux Frégate en 1996 par un Casa CN-235 tandis que l’Armée de l’Air du Togo utilise toujours son N-262 pour des missions de transport de fret léger.

Le total des Nord N-262 Frégate construits s’élève à 111 exemplaires. La plus part de ces avions, tant civils que militaires, ne volent plus. Certains avions civils ont été remotorisés aux États-Unis par des turbopropulseurs Pratt & Whitney PT6A-45 sous la désignation de Mohawk 298.
Le N-262 est le dernier avion de transport militaire de conception et de facture 100% française.

 

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Photos du Nord N.262 Fregate

Caractéristiques techniques

Modèle : Nord N.262C
Envergure : 22.60 m
Longueur : 19.28 m
Hauteur : 0.00 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 2 turbopropulseurs Turbomeca Bastan VII
Puissance totale : 2 x 1145 ch.
Armement : aucun
Charge utile : 26 passagers
Poids en charge : 10800 kg
Vitesse max. : 418 km/h
Plafond pratique : 0 m
Distance max. : 1450 Km
Equipage : 2
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Profil couleur

Profil couleur du Nord N.262 Fregate

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Nord N.262 Fregate
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Nord N.262 Fregate

Arrivée du N.262 à Musée du Bourget