Remplacement de Mirage 2000-5 du Qatar, un marché potentiel mais difficile pour le Rafale

Après l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, le Qatar s’apprêterait à renouveler sa flotte d’avions de combat. Selon le quotidien national d’Abou Dhabi The National, la commande porterait sur une acquisition de 24 à 36 nouveaux avions de combat en remplacement des Mirage 2000-5 datant des années 1990 et le vainqueur de l’appel d’offres pourrait être désigné d’ici la fin 2012 selon le général Mubarak bin Mohammed al Khayarin de l’armée de l’air qatari.

Dans une conférence donnée en novembre 2010 à Doha, the Shephard Air Power Middle East event, le général al Khayarin a précisé que la nouvelle commande interviendrait dans le cadre du remplacement et de la modernisation de la flotte de chasse de l’armée de l’air qatari. L’avionneur français Dassault-Aviation est favori pour remplacer les Mirage 2000-5 par le Rafale. Mais celui-ci connait des difficultés à l’export où il n’a encore rien vendu et cela pourrait impacter le choix des qatari lors de la décision finale.

L’avion français est confronté à une forte concurrence, notamment américaine. Plusieurs facteurs font pencher la balance vers les États-Unis où Boeing vient de s’implanter au Qatar pour y développer ses activités commerciales et dans le secteur de la défense. En septembre 2009, Boeing a livré deux gros avions porteurs C-17 Globamaster III à l’armée de l’air qatari ou QEAF (Qatar Emiri Air Force). L’Arabie Saoudite vient de confirmer une option d’achat de plus de 80 avions de combat américain F-15 Eagle et de 70 hélicoptères AH-64 Apache pour un montant record de 60 milliards de dollars. Autre argument de poids, depuis la guerre d’ Afghanistan en 2002, l’émirat du Qatar abrite la plus grande base américaine au moyen-orient , la base aérienne d’Udeid d’Al situé à l’ouest de Doha.

D’autres pays sont aussi sur les rangs comme Saab Gripen suédois, le Lockheed Martin F-35 Joint Strike Fighter américain, l’Eurofighter Typhoon développé par le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Aux Émirats Arabes Unis, rien n’est joué pour Dassault-Aviation où les discussions sont toujours en cours a assuré en début de smaine le ministre français de la Défense, Alain Juppé.

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Gaëtan
Gaëtan
Passionné d'aéronautique et formateur en Web et PAO, il est le fondateur, en 1999, de l'encyclopédie de l'aviation militaire www.avionslegendaires.net. Administrateur et rédacteur en chef du blog, il vous fait partager ses avis et coups de coeur (ou de gueule) sur l'actualité aéronautique.
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Commentaires

2 réponses

  1. On peut compter sur les américains, présents en force dans ce pays grâce à la base militaire d’Al Udeid, pour nous virer du marché par tous les moyens. Pour eux c’est une question de principe: pas un seul Rafale ne doit être vendu, un point c’est tout.
    Comment faire comprendre au simplet de l’Elysée que ce pays n’est ni notre ami ni notre allié ?
    Reste à espérer de la satisfaction des qataris pour leurs 2000 et les excellentes perfos du Rafale pour faire pencher la balance….

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