On connaissait déjà les Northrop Grumman MQ-8B et MQ-8C Fire Scout, respectivement dérivés des Schweizer 333 et Bell 407, aura t-on bientôt la même chose avec Airbus Helicopters ? Le géant européen Airbus a annoncé travailler actuellement sur une version sans pilote son très réussi H145M. Il s’agit de répondre au programme Aerial Logistics Connector lancé par l’US Marines Corps afin d’assurer l’avenir de ses besoins techniques en opérations. Trois autres industriels sont en compétitions, sans pour autant que l’US Department of Navy qui chapeaute le programme n’ait dévoilé leur identité.
Il y a quelques semaines nous vous présentions le drone logistique TRV-150 construit par Malloys Aeronautics. Outre l’US Army l’US Marines Corps en aligne sur un schéma à trois échelons. Et il s’agit alors du plus bas. Un intermédiaire se rapporte à des quadricoptères nettement plus impressionnants et en effet un troisième articulé autour d’hélicoptères « dronisés » permet d’envisager des enlèvements de charges nettement plus importantes.
En fait l’US Department of Navy a également révélé que le groupe Airbus travaillait sur ce programme depuis plusieurs mois, près d’un an en fait. Rappelons d’ailleurs que le H145M n’est pas un inconnu pour les militaires américains puisqu’ils l’utilisent comme UH-72B Lakota. Et le choix de cette machines comme base de travail pour cet engin télépiloté (voire autopiloté) à vocation logistique n’a rien d’idiot puisque le H145/H145M est actuellement une des plateformes les plus éprouvées en matière de travail aérien et de transport sous élingue. En outre la présence du Fenestron et du rotor principal à cinq pales sont communément reconnus désormais comme un gage de sécurité.
« Droniser » un hélicoptère n’est donc pas la procédure industrielle la plus difficile actuellement. Le cas des Northrop Grumman MQ-8B et MQ-8C Fire Scout en est la démonstration la plus flagrante. Surtout sur des machines de ce genre l’économie d’équipements tels le poste de pilotage et les aménagements intérieurs comme les sièges permet des gains de masse non négligeables. Certes il reste toujours les équipements de télépilotages et/ou d’autopilotages mais ces derniers demeurent de l’avionique et donc d’une masse moindre. Tout ce qui est gagné l’est au profit des objectifs de mission, dans le cas de celui qui nous intéresse ici de la logistique pour l’US Marines Corps. On ignore actuellement quelle désignation porteront ces machines, hélicoptères ou drones.
La date prévue du premier vol de l’appareil de démonstration n’est pas encore connue. Cela fait partie des inconnus de ce dossier, au même titre que les concurrents en lice face au H145M.
Affaire donc à suivre.
Illustrations © Airbus.
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Une réponse
Je suis la seule à trouver que ça va faire un énorme drone ? Pourquoi d’ailleurs l’USMC ne privilégie t-il pas ce MQ-8C qui existe déjà chez eux ? Cet hélico est-il si mauvais qu’ils ont besoins d’Airbus ?