Le 1er juillet 2012 plusieurs avions de la force aérienne du Brésil ont participé à une fête aérienne donné en l’honneur de la cérémonie de transfert du drapeau. Parmi ces avions figuraient deux F-2000C, la désignation locale des Mirage 2000. Alors que le spectacle aérien battait son plein il semble que les deux jets d’origine française volaient un peu trop bas, ce qui eut pour résultat de faire voler en éclat les vitres de plusieurs bâtiments officiels de la capitale Brasilia.
C’est ainsi que la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire du pays, et le Congrès, abritant les deux chambres du parlement ont vu une partie de leurs surfaces vitrés partir en morceaux suite aux vibration causés par le passage de ces avions à réaction. Malgré des dégâts visiblement importants il n’y a aucun blessé à déplorer dans l’incident.
L’achat de ces avions remonte à 2005 lorsque les gouvernements brésiliens et français s’entendirent sur la vente de dix Mirage 2000C monoplaces et de deux Mirage 2000B biplaces prélevés sur les stocks de l’Armée de l’Air, et livrés entre 2006 et 2008. Ils participèrent notamment au remplacement des vieux Mirage IIIBR. La France ne les livra pas nu, puisque plusieurs dizaines de missiles air-air Super 530 et Magic 2 les accompagnaient.
Le Brésil a ordonné une enquête interne aux forces aériennes afin d’établir les responsabilité et éventuellement d’engager des remboursements de frais envers l’état fédéral. Ce type d’incident est généralement assez rare, notamment en France où nos aviateurs n’ont pas le droit de voler bas en zone fortement urbanisée, y compris lors de défilés aériens. On ne sait pas si les avions voisinaient alors avec la vitesse de Mach 1, synonyme de bang supersonique, et donc de gros périls pour les vitres.
Photos (c) Forças Armadas Brasileiras
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