Le PDG de Total meurt dans le crash d’un Dassault Falcon 50

Pour beaucoup en France, il était un des « grands patrons » les plus médiatiques. Il faut dire que la société qu’il dirigeait a été au cœur de plusieurs grandes affaires politico-judiciaires mais aussi de scandales environnementaux depuis les vingt dernières années. Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 octobre 2014 Christophe de Margerie, à la tête de Total depuis 2010, est mort dans le crash d’un jet d’affaire.  Les trois membres d’équipage de l’avion, tous de nationalité française, sont également décédés dans l’accident. L’avion venait de décoller de l’aéroport de Vnoukovo en Russie.

L’appareil, un Dassault Falcon 50EX vu ci-dessus au début de l’année 2014,  appartenait à la compagnie aérienne française Unijet, spécialisée dans la location de jets d’affaire avec équipages. Une société réputée pour son sérieux ainsi que pour l’excellent entretien de ses avions. Une société aujourd’hui endeuillée par la perte de trois de ses collaborateurs.

L’avion a, semble t-il, heurté un véhicule de déneigement lors de sa phase de décollage. Un engin qui n’aurait jamais du se trouver à cet endroit à cet instant précis. Selon certains médias russes son chauffeur était sous l’emprise d’un état alcoolique.

Lors de l’accident, il était environ minuit, heure locale, et la météo était particulièrement mauvaise avec une visibilité très réduite. Une tempête de neige faisait rage. Cependant l’activité aérienne sur l’aéroport de Vnoukovo n’avait pas été suspendu par les autorités civiles russes. Le pilote du Falcon 50EX n’a donc pas pu éviter ce véhicule.

Une enquête administrative et judiciaire a été demandée par le parquet de Moscou, ainsi que par l’autorité de l’aviation civile russe. Il faut dire que les autorités locales prennent très au sérieux la mort d’un des plus grands dirigeants d’entreprises européennes. Un accident qui pourrait venir tendre un peu plus les relations entre l’Élysée et le Kremlin.

Concernant l’avion, l’EX est la version la plus récente du Dassault Falcon 50. Construite entre 1996 et 2007, année de la fin de production des Falcon 50 civils, cette version s’élève à une centaine d’exemplaires.

La France a annoncé l’envoi à Moscou d’enquêteurs du BEA, le Bureau d’Enquête et d’Analyse pour la sécurité de l’aviation civile. Ils devront aux côtés de leurs homologues russes démontrer les responsabilités de chacun, même si celle du chauffeur de l’engin de déneigement semble largement privilégiée.

Photo © AFP.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. Aïe. Je ne suis pas fan de Margerie, ni de la théorie du complot, mais c’est quand même troublant. Quand on sait que Total négociait avec la Russie l’exploitation de gigantesques champs de pétrole en Arctique … ça pose des questions que je trouve légitime. Accident ou plus que ça ? Car il y a beaucoup, beaucoup d’intérêts en jeux.

  2. L’alcool au volant tue…. les autres.
    On peut imaginer au vu des enjeux économiques que l’accident n’est rien d’autre qu’un attentat. Le chauffeur de la déneigeuse s’en sort tellement bien qu’on doit s’interroger sur sa position lors de l’impact. Au volant ou à l’écart ?
    Concernant les victimes les journalistes et les politiques ne parlent que du PDG de Total sans jamais adresser un message de sympathie envers l’équipage. De simples cochers de fiacre, des manants sans intérêt !?
    Ces politiques, 1er ministre en tête font l’éloge de ce « capitaine d’industrie » en oubliant que ce dernier faisait fi de l’embargo de l’Europe envers la Russie dans l’affaire de l’Ukraine.

    1. Vous remarquerez Godasse, que nous autres sur Avions Légendaires, avons rendu hommage non seulement à l’équipage mais également à compagnie aérienne. Et en effet comme souvent quand il y a drame dans le transport aérien, on parle des passagers mais absolument pas de l’équipage. Cette vérité est encore plus criante dans le cas de ce crash où un seul passager se trouvait à bord, mais un passager médiatique.

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