Moins impressionnants que les Lockheed LC-130H américains, les aéronefs polaires chiliens sont néanmoins tout aussi actifs. Alors que l’été austral vit ses derniers jours les forces aéronavales chiliennes profitent des dernières douceurs pour terminer le ravitaillement des stations scientifiques installées sur « sa partie » de l’Antarctique. Bientôt la zone ne sera plus accessible pour leurs avions, et encore moins pour leurs hélicoptères.
Parmi eux figurent des hélicoptères qui vivent en ce début d’année 2015 leur dernier déploiement sur le continent blanc : les hélicoptères MBB Bö 105CBS de l’Armada de Chile. En effet, les vénérables biturbines allemands seront retirés du service au début de l’automne. Depuis plus de vingt-cinq ans ces hélicoptères assurent non seulement les classiques missions de recherches et sauvetage en mer, mais également celles plus discrètes de soutien aux opérations polaires de la marine.
Pour l’occasion ces appareils disposent d’une livrée haute visibilité, censée permettre de repérer les épaves des machines en cas de crash dans la neige, ainsi qu’un quadruple système de flottaison sur les patins d’atterrissage, cette fois en cas d’amerrissage d’urgence.
Les équipages disposent eux de tenues étanches spécialement adapté à la rigueur de la météo en Antarctique.
Généralement ce sont deux de ces hélicoptères qui embarquent à bord du bâtiment de soutien régional Aquiles (numéro de coque AP 41) chargé de ravitailler les scientifiques présents dans la région.
Pour des raisons de droit international ni ce navire ni les hélicoptères qu’il embarque ne peuvent disposer du moindre armement sur place. L’Aquiles dispose par contre d’un bloc sanitaire permettant des opérations chirurgicales légères. Pour permettre à l’équipe médicale de travailler dans les meilleurs conditions les Bö 105 disposent d’un équipement d’évacuation sanitaire. Une puissante grue permet le déchargement des cargaisons au plus près de la terre ferme.
Il faut cependant noter qu’au cours des années précédentes plusieurs ONG, dont Greenpeace ont émis des réserves sur l’absence d’arme à bord des navires chiliens mouillants en Antarctique.
Outre ces deux hélicoptères un avion militaire chilien, un Twin Otter de la force aérienne chilienne, réalise lui aussi parfois des missions de ravitaillement. Pour cela il opère depuis l’archipel de Diego Ramírez, sis à 800 km plus au nord de la première station scientifique. Il permet notamment des évacuations sanitaires lorsque l’Aquiles ne peut se rendre sur place.
Les équipes scientifiques présentes dans les territoires chiliens de l’Antarctique sont spécialement formées à la création de drop-zones éphémères permettant aux pilotes de Bö 105 d’atterrir dans les meilleurs conditions possibles.
Une chose est sûre la présence du navire et des hélicoptères créé un peu d’animation pour les manchots, lions de mer, et les léopards de mer qui vivent là à l’année.
À partir de la saison prochaine ils verront passer de nouveaux hélicoptères polaires, des Aérospatiale SA-365F Dauphin 2 achetés de seconde main auprès de l’aviation irlandaise.
Photos © Armada de Chile
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2 Responses
Il y a des gens qui ont des destins exceptionnels.
Piloter des engins volants dans le grand nord et vivre cette vie d’aventurier,en plus en permettant d’être utile aux autres…c’est magnifique.
Ça change des parasites qui détroussent un pays en ne faisant que voter des lois sur mesure.
Grand sud 😉 Quant au couplet sur les hommes politiques … libre à vous de vous présenter à leur place. Votre discours a l’air empreint de beaucoup de vertu.