La Royal New Zealand Air Force qualifie ses C-130J-30 aux opérations polaires.

Il y a un an aucun d’entre eux ne volait encore sous les cocardes néo-zélandaises. Aujourd’hui quatre des cinq Lockheed-Martin C-130J-30 Super Hercules acquis afin de remplacer les vieux C-130H Hercules ont été livrés et sont opérationnels. Surtout ils sont désormais aptes aux missions en zone Antarctique, un des rôles les plus importants des avions de transport militaire de la Royal New Zealand Air Force. Le cinquième exemplaire est attendu en début d’année prochaine, c’est à dire dans quelques semaines désormais.

Pour nous autres Français la Nouvelle-Zélande c’est deux bouts de terre émergés de l’autre côté de la planète et où il pleut (selon la légende) un jour sur deux. C’est aussi le pays des femmes et hommes en noir qui dansent en tirant la langue juste avant les matchs de rugby. La Nouvelle-Zélande pour nous autres Français c’est loin. Et du coup on les connait mal. Niveau aviation c’est un des rares pays qui a choisi de ne plus avoir du tout d’avions d’armes, à l’exception de quatre Boeing P-8A Poseidon de patrouille maritime. C’est aussi un pays qui pose ses avions de transport militaire sur la glace et les neiges de l’Antarctique. Et ça pour nous autres Français c’est hyper exotique.

À la différence de l’US Air Force et de ses mythiques Lockheed LC-130H-2 Skibird la Royal New Zealand Air Force a toujours fait ça avec des avions de série. Des bimoteurs Bristol Type 170 Freighter d’abord puis rapidement des Lockheed C-130H Hercules et donc aujourd’hui des Lockheed-Martin C-130J-30 Super Hercules. À la différence de leurs homologues américains ils n’ont donc ni ski ni fusée JATO d’appoint. Ils font tous ça juste avec leurs turbopropulseurs, leurs trains d’atterrissage, et le super professionnalisme de leurs équipages.

Mais au fait pourquoi la Royal New Zealand Air Force emploie ses avions cargos dans une région du monde normalement démilitarisée ? Simplement parce qu’ils transportent peu ou prou de militaires. Leurs passagers appartiennent quasiment toutes et tous à la communauté scientifique. Il y a bien une fois de temps en temps des investisseurs ou des représentants institutionnels et politiques mais ils sont rares. La visioconférence empêche désormais qu’ils se les gèlent inutilement… leurs coudes bien sûr ! Amundsen–Scott South Pole Station et McMurdo Station sont les deux emprises scientifiques auprès desquelles les Lockheed-Martin C-130J-30 Super Hercules vont désormais se poser le plus souvent. La première est américaine, la seconde internationale sous direction néo-zélandaise. Ils pourront aussi être de temps en temps vus aux abords de la base antarctique Dumont-d’Urville appartenant à la France et accueillant régulièrement des scientifiques européens.

Super Hercules n°NZ7011 ce dimanche 24 novembre 2024 en Antarctique.

L’une des autres fonctions essentiels des avions néo-zélandais en Antarctique c’est l’évacuation sanitaire médicalisée. Il se dit d’ailleurs que l’US Air Force observe de près les Super Hercules de la RNZAF en vue du remplacement de ses LC-130H-2.

Photos © Royal New Zealand Air Force


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Bonjour Arnaud, la Team et lecteurs assidus.

    Je serais un rien plus informé de la chose aérienne, pour les Américains, je le savais pour la base Mcmurdo, mais pour les Kiwi, je l’ignorais totalement.

    Un peu de savoir en plus merci.

  2. Bonjour Arnaud,
    Bon reportage sur un aspect peu connu du transport aérien. Juste une question, avec des avions de série, comment les pistes sont-elles entretenues ? J’imagine que la neige dammée est détériorée à chaque coup de vent et on sait qu’ils sont fréquents là bas.
    J’ignorais par ailleurs que la Nouvelle-Zélande avait renoncé à l’armement aérien.

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