Un drone survole les installations navales de Sainte-Assise

C’est une nouvelle affaire de drone espion qui embarrasse le ministère de la défense. Ce samedi 7 mars 2015 en début de soirée un drone inconnu a survolé les installations du CTM, le Centre des Transmissions Marines, sis à Sainte-Assise en Seine-et-Marne. Fort méconnu, et pour cause, cette installation permet aux plus hautes autorités civiles et militaires de communiquer en temps réel avec nos dix sous-marins nucléaires, où qu’ils se trouvent dans le monde, et ce 24 heures sur 24.

Saint-Assise est donc une base particulièrement sensible dans maillage de défense français. Il permet grâce à ses puissantes et impressionnantes antennes (dont certaines atteignent les 250 mètres de haut) de communiquer dans tous les types de fréquences possibles avec nos six sous-marins nucléaires d’attaque de classe Rubis et nos quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de classe Triomphant.
Il est à signaler que la sécurité du site est assuré en partie par un détachement permanent de fusiliers-commandos de marine.

Un peu plus d’un mois après le survol de la base de l’Île-Longue, il semble bien que certains se passionnent d’un peu trop près pour les installations navales liés à notre force de dissuasion. Des survols plus qui commencent à devenir inquiétants, et ce malgré la récente interpellation d’une équipe de quatre journalistes allemands qui utilisaient eux aussi un drone au-dessus de Paris sans autorisation. Cependant ces « pieds-nickelés » ne semblent pas être les auteurs des survols survenus depuis quelques temps au-dessus de la capitale. Ils ont d’ailleurs été relâchés par la police judiciaire à l’issu de leur audition.

Concernant l’affaire de ce samedi 7 mars on sait que l’engin sans pilote aurait survolé le site militaire sans toutefois être détecté par les radars de la défense aérienne. De même les militaires chargés de la sécurité n’ont pu intercepter le drone. On ignore si celui-ci a pu prendre des images du site et si les intentions de son télépilote étaient hostiles ou non. Le parquet a décidé de saisir la Gendarmerie des Transport Aériens, compétente pour les affaires de violations d’espaces aériens protégés. En période de renforcement du plan Vigipirate en Île-de-France, les ministères de la justice et de la défense ne peuvent pas se permettre de prendre le moindre risque aux abords d’un site aussi sensible.

Photo © AFP.

 


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. Il serait grand temps que Thalès ou d’autres équipementiers de défense développent fissa :
    – des radars à très courte portée et forte résolution (de taille « oiseau »)
    – un système de brouillage qui couperait tout guidage au-dessus d’une zone donnée

    Bref adapter les capacités de détection / réaction à des appareils aussi petits pour protéger les sites sensibles de cette nouvelle « menace » (si tant est que ça en soit une, mais dans le doute, hein, inutile de s’évertuer à supposer que les pilotes de ces engins sont tous de naïfs aéromodélistes / plaisantins… il suffit d’une seule personne mal intentionnée dans le lot).
    Mais il fallait s’y attendre, avec la démocratisation des drones grand public.

  2. Les antennes de Sainte Assise sont affichées sur Google Earth.
    Les fréquences utilisées sont connues par les radio amateurs qui s’interessent aux très basses fréquences pour l’astronomie.
    Il est obligatoire de mesurer l’énergie rayonnée par Sainte Assise quand on fait une mesure de l’exposition du public aux champs radioélectriques (ca démarre à 9 khz).

    Alors l’émoi provoqué par un drone est difficile à justifier.

    1. Qui parle d’émoi ? Simplement ce survol que je qualifie de pirate est injustifiable. Après que Google Earth ou tout autre service similaire se permette ainsi de montrer au public des images de bases sensibles c’est inadmissible, malheureusement on ne peut pas faire autrement.
      Mon cher Jferet je remarque juste que les « radios amateurs » ne sont plus si nombreux dans notre pays, et qu’ils semblent donc avoir un passe-droit inacceptable s’ils ont comme vous l’avancez la capacité d’écouter les très basses fréquences utilisés par nos militaires.

      1. Arnaud, les radioamateurs n’ont aucun passe-droit. Tout simplement parce que l’écoute des fréquences radio est libre en France : Absolument tous les citoyens ont ce droit, radioamateur ou pas. Vous même avez donc ce droit. Quand au radio-amateurisme, rappelons qu’il est, selon le droit, une activité d’instruction individuelle et d’études sans but lucratif, qui a permis à de nombreuses personnes d’acquérir une grande compétence professionnelle en radio-électricité, télécommunications et électronique sans que cela ne coûte rien à l’état, et que, de plus, cette activité est très contrôlée par le gouvernement (avant d’obtenir ma licence radio-amateur, comme tous les candidats à l’époque, j’ai fait l’objet d’une enquête des Renseignements Généraux). Avant de médire des radio-amateur, s’il vous plaît, renseignez-vous d’abord sur ce qu’ils sont, et sur ce qu’ils font. Demandez par exemple à Steve Wozniak (il vous répondra), à Toni Dolby, à Akio Morita ou à quelques autres ce que cela leur a appris 😉

        1. Eh bien en période de risque terroriste accru il serait peut être temps de réduire les possibilités, les libertés, d’accès à l’écoute des fréquences radios françaises. Les radios amateurs ne sont pas au-dessus du système. Après ce n’est que mon avis et il n’engage que moi.

  3. Pourquoi des lieux aussi sensibles ne sont ils pas mieux sécurisés ? Est ce que les gendarmes ont vraiment les moyens de lutté contre cette menace ?

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