Le Liban veut obtenir plus rapidement ses Cougar

Alors que les premières livraisons d’armes française à l’armée libanaise ont commencé cette semaine les autorités du pays s’impatientent quand à l’arrivée des hélicoptères d’assaut et de transport EC725 Cougar. Il faut dire que les responsables d’Airbus Helicopters ne prévoient pas l’arrivée des biturbines au Liban avant au plus tôt fin 2017. D’ici là d’autres matériels « lourds » auront été fourni par la France, comme par exemple trois corvettes Gowind, des navires de guerre légers construits par DCNS.

Pour le moment « seul » un lot de 48 missiles antichars Milan a été livré dans le pays. Mais ce sont 250 véhicules terrestres, pour certains protégés et d’autres blindés, qui doivent rejoindre le pays du cèdre.
Le montant global de ce marché particulièrement juteux pour les industries de défense françaises s’élève à près de 2,8 milliards d’euros.
Cependant le pouvoir libanais n’a pas déboursé un centime dessus. C’est suite à un accord franco-saoudien que cela a été possible.

La raison de cet accord tripartite est simple : la guerre contre le terrorisme islamiste incarné par l’organisation Daesh qui ne cesse d’étendre son influence dans toute la région. Les armées et forces aériennes libanaises se considéraient comme démunies et ont donc fait appels à leurs deux alliés fidèles : la France fournit, et l’Arabie-Saoudite paye la note.

Niveau hélicoptères ce sont donc sept Airbus Helicopters EC725 Cougar qui doivent être livré. Ces appareils permettront de prendre la relève des Aérospatiale SA-330 Puma et des Bell UH-1H Iroquois utilisés jusqu’alors pour la mission d’infiltration et d’exfiltration des commandos.
Il faut signaler que si les Puma furent achetés neufs dans les années 1970 et 1980 il en est tout autrement des Huey qui ont tous d’abord connu une carrière opérationnelle au sein de l’US Army.
Les Cougar libanais pourront également alléger la charge de travail des trois Sikorsky S-61N, des Sea King civils rallongés, acquis de seconde main au Royaume-Uni et utilisés comme appareils de sauvetage en mer.

Rappelons pour la forme que le Liban dispose d’un arsenal assez hétéroclite où se mélange des aéronefs d’un autre âge, tels les quatre chasseurs Hawker Hunter encore en service, et des appareils plus récents et modernes comme les hélicoptères légers Robinson R-44 ou encore les avions de reconnaissance et d’attaque au sol Cessna AC-208.
À n’en pas douter les Cougar apporteront un second souffle à la flotte d’hélicoptères d’assaut.

Désormais à Beyrouth c’est un hélicoptère de combat que les autorités voudraient voir arriver. Il faut dire que les seuls hélicoptères ayant une réelle capacité offensive sont les sept derniers Aérospatiale SA-342 Gazelle acquis dans les années 1980. Ces monoturbines, aussi réussis soient-ils, sont à bout de souffle faute de rénovation véritable de leur motorisation et de leur système d’arme. Cependant ni Paris ni Washington-DC ne semblent prêtes à lâcher du lest sur cette question. Les pilotes libanais vont donc devoir encore patienter s’ils veulent un jour pouvoir s’installer aux commandes d’Apache ou de Tigre. Sauf bien sûr si le Liban consentait à acheter ces appareils de seconde main…

Photo © ministère brésilien de la défense.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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