L’Airbus A340 de la chancelière Merkel dérouté en urgence sur Cologne

Toutes les rumeurs ont couru depuis près de 24 heures sur cet incident majeur, y compris bien sûr les plus extravagantes. Ce jeudi 29 novembre 2018 au soir l’avion officiel de la chancelière allemande Angela Merkel a été obligé de se poser en urgence sur l’aéroport de Cologne. Alors qu’il tentait de rallier Buenos Aires une panne électrique majeure a été détecté et le quadriréacteur de la Luftwaffe s’est dérouté. Finalement madame Merkel n’a pus rejoindre le sommet du G20 qu’une douzaine d’heures plus tard, grâce à un vol commercial espagnol.

C’est environ trois quarts d’heure après le décollage de cet Airbus A340-300, l’avion officiel de la chancelière allemande, que l’incident a été détecté. Il avait déjà quitté l’espace aérien allemand et survolait alors les Pays-Bas quand le commandant de bord a fait savoir à madame Merkel qu’une panne électrique majeure  mettait l’avion en péril et l’obligeait à se dérouter.
Plusieurs options étaient envisageables mais en raison du caractère sensible de ce vol Berlin Buenos Aires c’est celle de l’aéroport de Cologne qui a été retenue.

Seul petit souci : une seule des deux pistes de l’aéroport était alors ouverte, la plus courte. Normalement réservée aux biréacteurs courts-moyens courriers elle fut jugée assez longue par les experts berlinois du Bundeswehr. En outre la panne électrique de l’avion a empêché le vide-vite de fonctionner et donc de vidanger en vol une partie du carburant. C’est donc très proche de la masse maxi que l’avion s’est présenté sur cette piste finalement trop courte. Le commandant de bord a été obligé d’enfoncer les freins du quadriréacteur.

Au sol les services de secours et d’incendie étaient en alerte ainsi qu’une cellule de crise du gouvernement fédéral allemand. Pourtant au final l’atterrissage ne s’est pas trop mal passé, même si cela a visiblement bien secoué à bord si on en croit les journalistes qui accompagnaient madame Merkel.
Après avoir patienté une partie de la nuit elle a rejoint Madrid à bord d’un avion léger de la Luftwaffe puis a embarqué sur un vol commercial régulier de la compagnie Iberia. La chancelière allemande est donc arrivée bonne dernière des grands chefs d’état après Donald Trump, Emmanuel Macron, ou encore Xi Jinping.

L’avion lui a été immobilisé sur la piste et doit être inspecté de fond en comble. Après avoir un temps envisagé une hypothèse criminelle (qui a fait couler énormément d’encre) la Luftwaffe s’est finalement orientée vers une grave carence dans l’entretien de l’avion. À n’en pas douter l’enquête mettra en lumière les vérités sur cet incident qui aurait pu tourner à la catastrophe.

Photo © AFP

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

7 réponses

  1. Et ils connaissent pas le co-avionnage nos chère dirigeants européens, surtout sur des vols aussi longs ? Eux qui nous bassine avec leurs taxation et morale écologique à te faire culpabiliser si tu roules en diesel, ils prennent chacun un avion qui va bruler 100 tonnes de kérosène pour rester 3 jours en Argentine. Super exemple.

    Désolé pour ce coup de gueule.

    1. Pas mieux, perso ça fait des années que je dis qu’on pourrait mutualiser les moyens aériens allemands, belges, français et néerlandais.

      1. Sur le papier c’est une bonne idée, mais on parle de chef d’état et de diplomatie. Chaque délégation continue à travailler, a affûté ses arguments, prépare des accords, or cela doit rester secret, même entre « ami ». Sans compte que « air sarko one » est aussi un PC pour une éventuelle frappe nucléaire et sa hors de question que quelqu’un d’autre y mette le nez.
        Donc il faudrait un avion avec des compartiments parfaitement indépendant et étanche au moyen d’espionnage (sans parler de la gestion des communication), ça veut dire un avion énorme (disons 1 a380 pour 4 à 5 délégations). Qu’es qu’on en fait en dehors des grandes conférences ? ça veut dire que le présidant du pays propriétaire est obliger d’utiliser un avion aussi gros en utilisant que 1/5 -ème de l’intérieur ?
        Et imaginons qu’après la conférence en Amérique du sud, Manu veut aller en Polynésie alors que Angela part négocier un accord au Mexique. Il faut que l’avion d’Angela viens la chercher, donc c’est exactement comme si elle était venue avec.
        De plus en dehors du compartiment avant officielle, le compartiment arrière est remplie de journaliste et de chef d’entreprise qui ferons de tout façon le déplacement. Donc si on les virés de l’avion français pour y mettre la délégation allemande, ça veut dire qu’il prendra un autre avion avec les journalistes et les chefs d’entreprise allemande ce qui fait qu’écologiquement ça ne change rien. De plus, on perd en souplesse car le chef d’état ne peut plus faire d’interview en vol ou négocier un point de contrat avec un chef d’entreprise.
        Pour finir, que se passe t’il en cas de crash, certes sa fera plaisirs a beaucoup de monde, mais ce ne sera pas un pays en crise, mais tout un continent.
        Donc il y surement des synergies à trouver dans le transport et on pourrait être beaucoup plus exemplaire (pourquoi un aménagement aussi luxure ?) mais c’est un peu simple de dire qu’il y a juste à faire du co-avionnage.

  2. Et puis il y a aussi la question de le sécurité Imaginez que l’avion se crashe avec toutes les personnalités les plus importantes à bord ( souvenez-vous du Tupolev avec le gouvernement polonais à bord crashé il y a qq années) Tout une Europe décapitée d’un coup! Il n’y a plus qu’à lancer une attaque militaire ou terroriste de grande envergure et c’est bon! Les entreprises ne font JAMAIS voyager leur staff dans le même avion, justement à cause de ce danger là! Et puis il y a aussi le côté prestige.Quant à l’écologie, je ne suis pas sûr que ce soit une préoccupation majeure dans ces cas-là.

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