Retrait des forces américaines n’est pas synonyme de fin de la guerre contre Daech…

… même pas pour les dites forces américaines. Ce mercredi 19 décembre 2018 le Président des États-Unis Donald Trump a pris tout le monde de cour en annonçant le retrait des troupes américaines actuellement déployées contre l’organisation Daech. Sauf qu’il ne parlait que des forces terrestres et encore uniquement de celles déployées sur le sol syrien. Les troupes stationnées en Irak ou encore les éléments aériens ne semblent pas concernés par cette annonce éminemment politique.

Actuellement ce sont environ 2000 soldats américains appartenant à l’US Army et à l’US Marines Corps, et relevant majoritairement des forces spéciales, qui sont déployés par le Pentagone au Kurdistan syrien. Et ce sont eux que Trump veut voir «rentrer à la maison». Pour autant peu de chances qu’ils passent Noël au chaud, ils seront encore sur le front dans quelques jours. Car ce processus devrait prendre entre deux et trois mois minimum, d’autant que les réticences à ce retrait de forces sont nombreuses aux États-Unis.

Dans le même temps pourtant l’US Air Force et l’US Navy vont continuer leurs opérations aériennes contre les 2000 à 5000 combattants djihadistes (grosses différences entre les différentes sources américaines et/ou européennes) se trouvant encore dans la zone frontalière irako-syrienne. Et comme jusque là ces raids aériens se feront au profit des forces démocratiques syriennes et des combattants kurdes. Ces derniers d’ailleurs font grise mine depuis l’annonce de la Maison-Blanche car après le départ des soldats américains rien ne pourra plus empêcher le dictateur El-Assad d’avoir recours à des représailles contre eux. Et ce malgré le soutien diplomatique et militaire européen, et notamment britannique et français.

De ce fait même après le retrait de ces soldats américains de Syrie les raids aériens menés contre Daech par les forces américaines devraient perdurer. Peu de chances donc pour que les terroristes aient droit à une quelconque forme de répit. Ils continueront de prendre des bombes sur la tête. Et certaines seront encore estampillées made-in USA !

Photo © US Department of Defense.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Les combattants kurdes ont plus a s’inquiéter de Erdogan que de El-Assad, après le retrait des troupes américaines.
    Avec la démission du Ministre de la défense américain, les plans de Trump doivent être plus qu’un retrait de troupes au sol.

    1. Pourtant aux dernières nouvelles c’est bien l’aviation de El-Assad, appuyée par celle de son allié russe, qui bombarde les populations civiles kurdes en Syrie notamment avec des armes chimiques.

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