Deux bombardiers russes Tu-95MS ont violé l’espace aérien japonais !

L’aviation russe n’en finit pas en Asie de jouer avec les nerfs de la Corée du sud et du Japon. Ce jeudi 20 juin 2019 au matin deux bombardiers quadrimoteurs Tupolev Tu-95MS appartenant à l’aviation stratégique russe ont d’abord pénétré l’espace aérien souverain du Japon avant de se diriger vers la zone d’identification sud-coréenne. C’est l’archipel Daitō, au sud-est d’Okinawa, qui a reçu la visite des indélicats avions frappés de l’étoile rouge. Durant toute cette période ils ont été suivi par les chasses japonaises puis sud-coréenne.

C’est entre 8 heures 53 et 8 heures 56 (heure locale) que deux bombardiers russes Tupolev Tu-95MS ont survolé le petit archipel japonais de Daitō. Il faut savoir que ces petites îles sont fréquemment revendiquées par la Chine mais le fut aussi un temps par l’Union Soviétique. La Russie souhaiterait-elle remettre le couvert ? Un peu plus à l’est se trouvait un troisième avion qui lui n’est pas entré dans l’espace aérien japonais. Trois minutes durant lesquelles à aucun moment les équipages n’ont tenté de s’écarter et de rejoindre la zone d’identification japonaise voire l’espace aérien international.
Pourtant la Japan Air Self Defense Force, sous la forme de quatre avions de combat biréacteurs Mitsubishi F-15J Eagle les observait de près. Suffisamment même pour pouvoir prendre contact avec eux, sans réponse.

Cette dernière avait été sonné quelques minutes auparavant pour trois échos radars arrivant du nord et volant avec les transpondeurs éteints. Si l’état-major japonais se doutait de la nationalité des avions cela fut une surprise de voir trois bombardiers Tu-95MS. Ces avions sont connus pour servir de plateforme d’emport et de tirs des missiles de croisières Kh-102 a tête nucléaire. L’état-major japonais ne prend donc pas du tout à la légère le survol de son territoire par de tels avions. Par la suite les trois bombardiers stratégiques ont rejoint l’espace aérien international, au-dessus du Pacifique.

Quelques heures plus tard les trois mêmes avions sont réapparus mais cette fois dans la zone d’identification sud-coréenne. Afin d’aller les identifier la Republic Of Korea Air Force a fait décoller quatre de ses chasseurs Boeing F-15K Slam Eagle. Et sans surprise il s’agissait des mêmes avions qui avaient temporairement violé l’espace aérien japonais au matin.
Tokyo et Séoul ayant communiqué rapidement entre elles sur la question, les pilotes sud-coréens savaient plus ou moins ce qu’ils allaient rencontré.
Mais à la différence que cette fois jamais les avions russes n’ont dépassé la zone d’identification. Bon pour autant ils continuaient de voler avec les transpondeurs éteints, comme s’ils étaient en posture de guerre.

La Corée du sud et le Japon ont beau avoir protesté la Russie nie catégoriquement avoir commis le moindre viol d’espace aérien. En même temps Moscou ne reconnait jamais, que ce soit en Asie ou en Europe ses torts et ceux de ses équipages.
Une violation de plus à mettre à son crédit.

Photo © Yonhap News Agency.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 Responses

  1. L’Ours russe et le Dragon chinois ont passé récemment des accords stratégiques…On commence à en voir les effets…Ca va chauffer dans le Pacifique..

  2. Je verrais bien ça comme une façon de dire auxx Américains de se calmer un peu en Iran…

  3. La Russie tout comme la Chine ne veut pas la guerre, pas même une escarmouche avec les avions occidentaux, japonais ou coréen, la capacité de nuire en dehors du nucléaire ne devrait être visible que dans une quinzaine d’années lorsque la marine Chinoise sera capable de faire sortir un porte-avions et son armada de protection.

    Pour la Russie, ils sont trop occupés avec les républiques musulmanes du Caucase du nord, la Crimée, les pays Baltes et surtout l’Ukraine.

    Le manque de liquidités la retarde, au point qu’une usine de fabrication de rétroviraux pour le traitement du SIDA (15 millions de séropositifs) que devait construire Glaxosmithkline prés de Moscou ne peut fonctionner, les agents du FSB ayant été trop gourmand d’où l’arrestation puis la relaxe d’Ivan Golunov vus les preuves de corruption qu’il apportait, le FSB moscovite a été décapité.

    1. Pour leurs porte-avions, ils partent d’une page blanche n’ayant jamais construit de CATOBAR en plus, ils affirment vouloir une catapulte magnétique, vu les déboires de l’US Navy avec la mise au point du système, ce n’est pas demain que nous verrons près de nos cotes une escadre chinoise composée d’un porte-avions et de c’est accompagnant.
      – Il y a trois ans Spoutnik la revue propagandiste Russe et son pendant RT télévision en français, affirmait que d’ici 2025 la Russie aurait ces trois porte-avions nucléaires, eux aussi en partant d’une feuille blanche et n’ayant jamais qu’un navire qu’avec une pointe de pont surélevé pour le décollage construit en union soviétique par l’Ukraine.

      Les Russes en dehors des brises glaces nucléaires sont incapables de construire de grands navires de commerce comme le fait la Chine, ce qui leur donne une base réelle vers des navires a grande capacités.

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