L’avion de ligne de facture néerlandaise portait l’immatriculation civile kazakh UP-F1007. Ce vendredi 27 décembre 2019 au matin un Fokker 100 appartenant à la compagnie aérien privée Bek Air s’est écrasé quelques minutes après son décollage de l’aéroport d’Almaty dans le sud-est du Kazakhstan. Ayant heurté plusieurs bâtiments l’avion s’est en parti disloqué entraînant dans la mort au moins une dizaine de personnes. Le bilan humain demeure encore incertain à l’heure où ces lignes sont écrites.
Il y avait 95 passagers et cinq membres d’équipage à bord du Fokker 100 lors de son décollage à 7 heures 05 (en heure locale) de l’aéroport d’Almaty. L’avion de ligne biréacteur se dirigeait vers celui de Nur-Sultan, la capitale du pays située plus au nord. Il s’agissait d’un vol intérieur régulier.
C’est à 7 heures 22 qu’officiellement l’avion a percuté le sol, dans une zone urbanisée proche d’Almaty. Il a littéralement scalpé plusieurs bâtiments assez bas, rompant au passage ses ailes. Il a fini sa course encastré dans un petit entrepôt.
Assez rapidement les secours kazakhs sont arrivés sur place ont pu dégager, désincarcérer serait un terme visiblement plus adapté, une trentaine de passagers. Ils ont rapidement été pris en charge par les services médicaux et évacués vers plusieurs hôpitaux de la région.
Mais plusieurs corps sans vie ont aussi été retrouvé. On parle de dix, douze, peut-être quinze morts. Les bilans sont très difficiles à établir entre les communications officielles kazakhes et celles des grands médias internationaux.
De même les causes de l’accident sont encore inconnues, quelques heures après le drame. Pourtant plusieurs témoins ont rapporté à des médias européens avoir aperçu une explosion sur l’un des deux réacteurs Rolls-Royce Tay Mk-650-15 de l’avion. Un ingestion aviaire est notamment avancé par certains journalistes, mais cela repose encore énormément sur des supputations. On a souvent l’impression que lorsque les journalistes généralistes pataugent ils se réfugient dans le péril aviaire comme si les oiseaux pouvaient représenter le plus gros des catastrophes aériennes.
Seul l’examen des deux boites noires permettra de connaître la vérité. Et ce au grand dam des «experts aéronautiques» qui se relaient déjà un peu partout dans le monde sur les plateau des chaînes d’information en continue pour balancer leurs propres analyses sur l’accident. À croire qu’ils n’ont pas retenu la leçon de l’accident du 737 Max d’Ethiopian Airlines.
Sur l’avion lui-même par contre on en sait un peu plus. Il a été construit en avril 1996 sous le numéro de série MSN11496 et livré à l’origine à Taïwan auprès de la compagnie aérienne Formosa Airlines. Elle l’exploita jusqu’en 2000, année de son absorption par Mandarin Airlines. Ce transporteur mit ainsi en ligne les deux Fokker 100 rachetés sous sa livrée et ce qu’en 2009 où il les remplaça par des Embraer ERJ-190 bien plus modernes.
MSN11496 fut alors vendu en Allemagne auprès de la compagnie aérienne Contact Air jusqu’à sa disparition trois ans plus tard. L’avion vola encore en peu sous immatriculation allemande avant de rejoindre la flotte de Bek Air au Kazakhstan en 2013. Là ils ont volé aussi bien pour elle que pour d’autres comme Kam Air ou Safi Airways, tout en conservant toujours la livrée Bek Air.
Il aurait du être retiré du service début 2021 au profit d’un Irkut MC-21-300, un avion de ligne de conception et de réalisation russe, commandé récemment à hauteur de dix exemplaires.
Photo © Keypublishing.
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