Quand l’A400M Atlas aide à désenclaver les DROM-COM.

C’est un lieu commun souvent rabâcher : l’outre-mer c’est loin de la métropole ! Et en fait c’est totalement vrai dans le cas de la Polynésie français ou encore de la Nouvelle-Calédonie puisqu’il faut compter une moyenne de 20 000 kilomètres depuis Paris. Or désormais l’Armée de l’Air et de l’Espace n’hésite plus à engager ses avions de transport A400M Atlas pour des missions aussi lointaines. D’ici quelques semaines les nouveaux Airbus A330-200 viendront leur prêter main forte.

L’exemple le plus parfait est l’arrivée à Tahiti ce vendredi 1er janvier 2021 de l’Airbus DS A400M Atlas de l’Armée de l’Air et de l’Espace immatriculé F-RBAG. Venu de métropole et plus particulièrement de la Base Aérienne 123 d’Orléans Bricy le gros quadrimoteur à turbopropulseurs s’est posé sur le tarmac du Détachement Air 190 de Faa’a. Un vol qui bien entendu a nécessité plusieurs escales pour permettre de rallier ce petit bout de France au beau milieu de l’océan Pacifique.

Tahiti-Faa’a, 1er janvier 2021 : les militaires français sont en manches courtes. Normal quoi…

À bord de l’avion des équipements pour l’ensemble des forces armées françaises présentes en Polynésie française. Et les plus impatients étaient sans doutes les femmes et les hommes de l’Escadrille 22S de la Marine Nationale. Ils attendaient le clou du spectacle, la pièce maîtresse de la cargaison du géant des airs : une poutre de queue d’hélicoptère léger multi-rôle Aérospatiale SA.316B Alouette III. Pas question de l’utiliser comme pièce de musée puisqu’à Tahiti l’Alouette III est toujours opérationnelle. Enfin quand elle peut voler.
Sans perdre de temps les mécanos de la 22S ont rejoint leur hangar, commun avec les Dassault-Breguet Gardian de la Flottille 25F. Ils ont déballé leur précieuse poutre de queue afin de la fixer sur leur hélicoptère pour que celui-ci puisse reprendre ses missions de service publique.

Pour mémoire l’Escadrille 22S était censée retirer du service ses Alouette III à l’été 2019. Un an et demi plus tard les vieux monoturbines volent toujours autant. On fait même venir un A400M Atlas de métropole pour s’en assurer. Deux machines aussi utiles l’une que l’autre à la défense française mais de deux générations diamétralement opposées.

Oui oui c’est bien une poutre de queue d’une Alouette III opérationnelle que ces marins français manipulent en janvier 2021 !

Cet exemple prouve bien que l’Airbus DS A400M Atlas est bel et bien l’avion que nos militaires attendaient depuis très longtemps. Disposant de pattes beaucoup plus longues que ses prédécesseurs il permet désormais de totalement couvrir le territoire national français, qu’il soit métropolitain ou ultramarin. Et au passage de livrer des éléments d’hélicoptères antédiluviens…

Photos © Ministère des Armées.

NDLR : DROM-COM signifie Départements et Régions d’Outre-Mer – Collectivités d’Outre-Mer. Ce sigle remplace celui de DOM-TOM désormais obsolète.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Bonjour , info générale , la PdQ pn 3160s …. se monte sur SA 316 B et Sur Sa 319 B , machine visible sur la photo .
    Cordialement

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