La mission française de déploiement à l’étranger s’intègre pleinement dans le dispositif ACE de l’OTAN. Il y a 48 heures six avions de combat Dassault Aviation Rafale B ont quitté la France en direction de la Suède dans le cadre de l’opération Pégase 25. Ils sont accompagnés en Scandinavie par deux Airbus Defence A400M Atlas de soutien logistique et un avion-citerne A330 MRTT Phénix. L’Armée de l’Air et de l’Espace démontre ici sa très grande souplesse d’emploi.
Les aviateurs français sont partis de quatre sites différents. Les Bases Aériennes 113 de Saint Dizier et 118 de Mont-de-Marsan ont fourni les équipages de chasse et leurs Rafale B. De leur côté les deux A400M Atlas provenaient de la Base Aérienne 123 d’Orléans Bricy et l’A330 MRTT Phénix de la Base Aérienne 125 d’Istres. Et tous ont convergé au nord, en direction de la Scandinavie.
La Flyvapnet accueille pour la première fois un tel détachement français. Les neuf avions de l’Armée de l’Air et de l’Espace et leurs personnels sont momentanément déployés sur le base aérienne de Norrbotten, dans le nord-est suédois. Pour l’occasion monsieur Thierry Carlier, ambassadeur de France en Suède, avait fait le déplacement. Il a ainsi accueilli ces visiteurs de marque. Des médias locaux et nationaux étaient également du voyage.
Les militaires suédois ont ainsi vu arriver sur leur sol des avions de combat qu’ils côtoient désormais au sein d’exercices et de missions de l’OTAN. Pour autant les Dassault Aviation Rafale B demeurent pour eux des chasseurs extrêmement exotiques. Surtout dans le cadre de Pégase 25 l’Armée de l’Air et de l’Espace avait joué le jeu à fond, certains avions étant configurés en mission air-sol avec quatre bombes (d’exercice) guidées laser sous voilure tandis que d’autres assuraient leur escorte et leur défense avec armement air-air complet. Le vol entre la France et la Suède revêtait alors tous les aspects d’un raid aérien longue distance simulé.
Désormais Dassault Aviation Rafale B français et Saab JAS 39C/D Gripen suédois mènent des exercices conjoints depuis Norrbotten. C’est aussi ça le concept d’ACE, l’Agile Combat Employment de l’OTAN. Et gageons que les pilotes des deux pays vont ressortir plus confiants les uns envers les autres. Ou quand être alliés prend tout son sens.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.
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8 réponses
Sur les plans technologie et efficience militaire, on a globalement l’impression que l’AAE vit un âge d’or, avec l’amer arrière-goût que le format nécessaire n’y est pas faute de volonté politique et d’arbitrages courageux.
J’ai pu lire que les Rafale B étaient ceux de la FAS… Un message qui n’a rien de subliminal adressé à Poutler?
C’est fait pour. Abonnez-vous aux comptes du ministère de la défense ou de L’AAE. Toute la communication et surtout tous les exercices mis en lumière sont faits pour dire à Poutine, on en a aussi donc réfléchis bien. Contrairement aux russes, le politique ne parle pas tous les deux jours de nucléaire mais c’est notre posture de défense et je la trouve cohérente.
A propos du MRTT, ne pourrais-t’on dire « avion ravitailleur » au lieu de « avion citerne » ? Comme on le faisait du temps du KC-135 . Ce serait nettement plus valorisant pour cet avion et les équipages…
Pourquoi envoyer nos Rafales au nord alors que la menace est en Méditerranée ? Ils seraient plus utiles face aux migrants.
Je ne vois pas Sylvain ce que des Rafale feraient contre des embarcations de migrants ?
Bonjour, vous êtes sérieux ? Pourquoi pas tant que vous y êtes tout le Charles de Gaulle et son aviation, et même escorté par les SNA ? Franchement je ne vois pas l’intérêt de rédiger votre commentaire profondément débile.
Rafale amphibie?
Très sympa l’article. Et contrairement à Phil j’aime bien le terme avion citerne plutôt qu’avion ravitailleur. D’ailleurs j’ai regardé dans le Larousse il existe comme tel pas comme avion ravitailleurs.