Protection maximale du Salon du Bourget 2025.

La situation internationale est à un degré de violence extrême, suite notamment à la guerre récemment engagée par Israël contre l’Iran. Aussi la tenue à partir de demain matin du 55e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace oblige les autorités françaises à maximiser la sécurité. Armée de l’Air et de l’Espace et Préfecture de Police vont déployer des moyens très conséquents pour éviter que la grand-messe de l’aviation internationale ne soit gâchée. Toutes les menaces sont envisagées et devront être évitées.

Demain matin c’est le Président de la République, monsieur Emmanuel Macron, qui assurera l’inauguration de l’évènement. Bien sûr les policiers d’élite du GSPR, le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République, l’entoureront comme ils le font au quotidien. En fait la venue présidentielle n’est sans doute pas le point le plus critique de la semaine, pas plus que les autres personnalités institutionnelles françaises et étrangères. Le péril au Bourget c’est un tout. Et la menace terroriste est par définition protéiforme. De l’attaque djihadiste à l’attentat politique (d’ultra gauche ou d’ultra droite) en passant par le fou furieux « radicalisé » devant l’écran de son PC les services de la Préfecture de Police, du renseignement de voie publique aux unités de la BRI et du RAID, ont forcément tout anticipé. Les nombreux CRS et gendarmes mobiles qui quadrillent les abords du parc des expositions du Bourget assurent eux aussi la bulle.

Pourtant la plus impressionnante, et celle qui logiquement nous intéresse ici, est formé par les aviatrices et aviateurs de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Unités de lutte antidrones et batteries de missiles sol-air Mamba et Crotale NG ont été dispatchées autour du site du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace. Mais si cela ne suffit pas des aéronefs veillent. D’abord l’AWACS, le Boeing E-3F SDA, qui surveille la France aura au moins une console de travail axé sur le Bourget. De son bord ou depuis Balard l’ordre pourra être donné de faire décoller les aéronefs capables d’aller identifier et éventuellement intercepter un aéronef au comportement douteux. Pour cela les plus lents d’entre eux seront traités par les Eurocopter AS.555 Fennec de la MASA et par des avions-écoles Pilatus PC-21. Si cela venait à ne pas suffire des Dassault Aviation Rafale canons alimentés et missiles air-air bons de guerre seraient mis en alpha scramble. Rien, absolument rien, ne doit venir gâcher la semaine. Et le dispositif est le même que ce soit pour les journées pros autant que pour celles du grand public.

Si les gendarmes et policiers vont être hypers visibles il en sera tout autrement des personnels de l’Armée de l’Air et de l’Espace, en tous cas de ceux destinés à la protection du salon. Si vous voulez les entrapercevoir il faudra faire un geste simple pour bon nombre d’aérophiles comme nous : il faudra lever la tête.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace