À l’heure où les Disney+, Netflix, et autres Prime Video permettent à des séries télé de connaitre un engouement mondial immédiat un tel phénomène peut surprendre. À l’été 1985 les petits et grands téléspectateurs américains se régalent depuis plusieurs mois devant les épisodes de la saison 1 d’Airwolf. La série ne sera pourtant découverte en Europe, et notamment en France, que l’année suivante où nous l’appelons Supercopter. Elle va entre autre permettre de populariser le méconnu Bell 222.
Il faut remettre les pendules à l’heure. Supercopter c’est la madeleine de Proust télévisuelle de tous les aérophiles dans le monde avec « Les Têtes Brulées » ! Et vous savez quoi ? Ça a du sens puisque c’est le même scénariste producteur qui a créé les deux, Donald P. Bellisario, qui a ensuite initié « Code Quantum » (première et deuxième versions) ou encore « NCIS Enquêtes Spéciales« . Son beau-fils, l’acteur Sean Murray, tient d’ailleurs un des rôles principaux de cette dernière.
En France à l’été 1985 il faut regarder « Magnum » (du même Donald P.Bellisario) et « Starsky et Hutch » si on veut un peu d’action, car sinon c’est « Commissaire Moulin » ou « Marie Pervenche« . On a tout de même eu quelques expériences de séries de genre, avec le très marquant « Noires sont les galaxies » qui m’a collé les miquettes durant toute mon enfance ou encore l’excellente « L’île aux 30 cercueils« .
Outre-Atlantique donc les aventures des pilotes d’hélicoptère Springfellow Hawke et Dominic Santini à bord de Supercopter enflamment déjà l’imagination. C’est la très populaire CBS qui les diffuse. Et la série cartonne. Elle est tout en haut des parts d’audimat. Il faudra attendre « Urgences » huit ans plus tard sur NBC pour en retrouver d’équivalentes aux USA. Petits et grands sont scotchés devant leurs postes de télé pour ne rien rater des aventures de ce Bell 222 lourdement armé, doté d’une super vitesse, et aux mains de son tourmenté pilote.
Déjà les Européens s’y intéressent. Oh pas nous, simples téléspectateurs, mais plutôt les patrons des chaînes. En France selon toutes logiques Airwolf devrait faire les beaux jours des samedi après-midi de TF1. La Cinq créé quelques semaines auparavant et n’ayant pas encore tous ses programmes avant son lancement officiel tient la corde et remporte finalement la série qu’elle baptisera Supercopter. En avril 1986 nous la découvrons dans l’émission « À fond la caisse » dans laquelle on découvrira également par exemple « CHIPS » ou encore « K2000« .
K2000 et Supercopter. Objectivement les scénarii tenaient sur un timbre poste. Mais franchement on s’en fiche cordialement car quand on était un gamin ou un ado en France on s’éclatait à les regarder. Voir Springfellow Hawke shooter des Huey, des Loach, ou encore des S-76 à tour de bras avec son Bell 222 ça nous remplissait de bonheur. La série a ouvert pas mal de jeunes au monde aéronautique. Pour la petite histoire une légende existe comme quoi Bellisario aurait voulu un Dauphin 2 mais que sa location était bien plus onéreuse que celle du Bell 222. Supercopter aurait-il eu plus de succès avec l’hélico français ?
Revoir Supercopter sur nos écrans en 2025 est un parcours du combattant. Aucune retransmission télé de cette série vieille de 40 ans n’est à l’ordre du jour. C’est d’ailleurs assez logique. Des éditions Blue-Ray et DVD existent bien mais elles sont quasi introuvables, sauf auprès de deux ou trois boutiques bien planquées. Même les grandes plateformes de e-commerce n’en ont qu’au compte-gouttes, et souvent de seconde main. Et pour celles et ceux qui veulent savoir ce que le Bell 222 en question est devenu nous l’avons expliqué voici deux ans.
Photo © CBS
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4 réponses
Bonjour Arnaud. J’ai aimé cette série quand j’étais jeune. Il faut dire que l’action était présente : un hélicoptère lourdement armé capable de dépasser la vitesse du son, qui décollait de son volcan… Par contre dommage que Springfellow Hawke (Jan-Michael Vincent) ait gâché sa carrière enviable, à cause de sa vie privée désastreuse : au point de se faire renvoyer de la série Supercopter lors de la troisième saison. Et comme vous le dite à la fin de l’article, le Bell 222 connaitra lui aussi une triste fin de carrière.
Bonjour à tous
Comme Rider, j’aimais bien cette série dont je n’ai pas raté un épisode étant jeune…
La série a pas mal vieilli (moi aussi d’ailleurs), son soft power US présent (quand il s’agissait d’abattre des Mig) n’a pas résisté à la fin de la guerre froide…
De plus, après avoir troqué mes culottes courtes pour un costume d’ingénieur, je me suis toujours amusé des contraintes qu’il y aurait eu sur les pales de l’engin en régime supersonique quand Springfellow Hawke activait la post-combustion… Aux quatre coins du désert on l’aurait retrouvé l’hélico, éparpillé façon puzzle comme aurait écrit le grand Jacques Audiard…
Cela étant, quelle gueule il avait cet hélico…
Pan sur le nez, il s’agissait évidemment de Michel Audiard pour la citation… mille excuses
Bonjour Arnaud dans votre précèdent sur ce même sujet l’article, vous parliez de tondeuse à gazon à l’envers, pour moi cela a toujours été des ventilateurs bruyants.
Mais de sacré ventilateur lorsque l’on voit les images d’u meeting en Pologne ou les hélicos allemand sont accueillis par les pompiers avec un « water salut ».
Bonne journée a vous et vos lecteurs.