Pas question ici de mener des actions de lutte anti-sous-marine ou encore de déposes de commandos marine ; ce n’est pas le job du détachement de service publique de la Flottille 35F en Polynésie Française. Sa mission première est de porter assistance à nos concitoyens, même à plus de 15 000 kilomètres de la métropole. Sauver des vies dans des conditions extrêmes c’est ça le quotidien des femmes et des hommes de la 35F et de leurs biturbines Airbus Helicopters Dauphin N3+. Ils peuvent également opérer aux profits de l’AGIGN locale.
Pour nombre de Français, notamment celles et ceux versés dans les sujets aéronautiques la Flottille 35F c’est avant tout celle des Aérospatiale SA-365F Dauphin 2 qui assurent la mission de sûreté dite Pedro à bord du Charles de Gaulle. Ce sont également les Eurocopter AS-365N Dauphin SP qui portent assistance aux baigneurs, pécheurs, et plaisanciers en Manche, Atlantique, et Méditerranée. Pourtant aux antipodes d’eux existent les deux Airbus Helicopters Dauphin N3+ de la même flottille qui opèrent en Polynésie. À Tahiti Faaa ces biturbines sauvent des vies.
Nous vous avions déjà parlé du cas de cette jeune tahitienne qui avait donné la vie à bord d’un de ces Dauphin N3+. Exemple parmi tant d’autres des possibilités d’actions de la 35F. Et ces derniers jours les marins du ciel polynésien ont encore une fois fait la démonstration de leur aptitude à sauver des vies. Ainsi début août et malgré une mer formée et une forte houle un équipage a réussi à se porter au secours d’un pécheur local et de l’hélitreuillé en direction d’un hôpital de la région. L’homme avait fait une mauvaise chute et s’est fracturé la jambe. Plus récemment, début septembre, c’est le matelot d’un chimiquier qui croisait au large des côtes polynésiennes qui a été pris en charge par le Dauphin N3+ de la Flottille 35F. Grièvement blessé et médicalisé à bord de l’hélicoptère il n’a dû son salut qu’à la diligence des secours.
Entre ces deux interventions marquantes les femmes et les hommes de la 35F se sont notamment entraînés à descendre en corde lisse (fixée sur le treuil mécanique) des membres de l’AGIGN. Il s’agit de l’Antenne du Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, une unité décentralisée de la fameuse unité d’élite. Une mission qui rappelle que le Dauphin N3+ peut localement remplir des fonctions qui en métropole serait à la charge d’un Dragon de la Sécurité Civile. N’oublions pas que dans la région cette flottille a déjà appuyé l’US Coast Guard.
Vous l’aurez compris le détachement polynésien de la Flottille 35F n’est pas une unité française comme les autres. À des milliers de kilomètres de Paris ses femmes et hommes doivent s’adapter en permanence afin de porter assistance aux plus démunis tout en réalisant leurs missions habituelles.
Photo © Marine Nationale
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