Marine One (avec Donald Trump à bord) a t-il failli s’écraser en Angleterre ?

L’affaire d’abord passée sous silence commence à sortir. Ce jeudi 18 septembre 2025 en après-midi l’hélicoptère officiel de Donald Trump, un Sikorsky VH-3D Sea King porteur donc de l’indicatif Marine One, a réalisé un atterrissage en urgence lors de son vol de transit vers Air Force One. Plus de peurs que de mal mais le Président de États-Unis et ses accompagnants (dont son épouse) ont été obligés de changer d’appareil. L’âge de ces hélicoptères est d’ores et déjà pointé du doigt.

Habituellement prompte à communiquer sur tout et souvent un peu n’importe quoi on ne peut que se poser des questions sur le fait que l’équipe de Donald Trump ait choisi de passer sous silence cet incident majeur sur un des biturbines Marine One. Ce n’est après tout pas fréquent qu’un hélico présidentiel américain fasse un atterrissage d’urgence avec justement son chef d’état à son bord. Tous les présidents américains n’ont pas connu une telle mésaventure.

De ce qu’on en sait désormais le Sea King présidentiel avait décollé du manoir des Cheequers, la résidence d’été du premier ministre britannique. Donald Trump s’y était entretenu avec Keir Starmer sur plusieurs sujets délicats ayant traits à la fois à l’économie, à la défense et la diplomatie, mais aussi à la politique. Il devait rallier l’aéroport de Londres Stansted où était stationné le Boeing VC-25A de l’US Air Force, le mythique Air Force One. Le vol présidentiel américain avait même obtenu le feu vert pour un survol complet de la capitale britannique, par mesures de sécurité. C’est au bout d’une quinzaine de minutes que l’équipage a annoncé au contrôle aérien un souci majeur à bord et un terrain de déroutement.

Rappelons qu’un second hélicoptère identique vole systématiquement aux côtés de Marine One. L’idée était donc de transférer le Président des États-Unis à bord de celui-ci. Le contrôle aérien britannique a choisi l’aéroport de Londres Luton. Selon plusieurs témoins l’atterrissage s’est fait en sécurité mais l’hélicoptère tanguait de manière inhabituelle. Les Sikorsky VH-3D Sea King sont réputés pour être des machines très fiables, très stables, et agréables de pilotage. Une fois au sol Donald Trump a été débarqué et réembarqué sur le deuxième hélico, prenant ainsi à son tour l’indicatif Marine One. La quarantaine de kilomètres séparant les aéroports de Luton et de Stansted a été réalisé sans difficulté. Au final Air Force One a quitté le Royaume-Uni avec environ une demi-heure de retard sur le filage d’origine. Sans doute un cauchemar pour les officiers de sécurité de l’US Secret Service.

Selon l’US Marines Corps, propriétaire des Sikorsky VH-3D Sea King, c’est un incident au niveau de l’alimentation hydraulique du rotor principal qui aurait nécessité l’atterrissage d’urgence. Celui-ci va relancer la polémique outre-Atlantique sur le fait que Donald Trump boude les nouveaux VH-92A Patriot et préfère les vieux VH-3D.
Ce type d’incident est fort heureusement rarissime à un tel niveau de responsabilité. On se souviendra notamment du crash de l’hélicoptère présidentiel iranien l’an dernier.

Il reste désormais à savoir si cet incident en Angleterre va accélérer ou non le retrait du service des Sea King présidentiels américains.

Affaire à suivre.

Photo © US Marines Corps