C’est le cauchemar de tout pilote de chasse ou de n’importe quel opérateur de DCA : le tir fratricide. C’est ce qui est arrivé à l’équipage d’un chasseur multi-rôle Sukhoi Su-30SM Flanker-H appartenant à la fédération de Russie, au-dessus de la péninsule ukrainienne de Crimée sous occupation russe. L’incident s’est produit dans la nuit de ce jeudi 16 à ce vendredi 17 octobre 2025. Un des deux membres d’équipage, le pilote, a été reconnu tué dans l’action.
Les installations militaires de l’occupant russe en Crimée étaient alors sous le coup d’une attaque défensive de l’aviation ukrainienne. Des munitions rodeuses avaient été lancées, ainsi que des drones de combat. Les radaristes russes avaient également analysé qu’une batterie de défense anti-aérienne proche de la station balnéaire de Sotchi, célèbre pour accueillir les vacances des oligarques moscovites, pouvait aussi être sur la trajectoire des appareils ennemis. Des chasseurs ont alors été dépêchés sur zone afin de tenter d’intercepter les plus gros d’entre eux, les plus menaçants pour les infrastructures militaires.
C’est donc de nuit que le chasseur biplace a été descendu par un tir en provenance du sol. Selon toutes vraisemblances c’est un missile sol-air S-300 (ou SA-10 Grumble selon là nomenclature de l’OTAN) qui l’a atteint de plein fouet au niveau d’un des réacteur. L’avion a rapidement explosé avant que ses débris ne retombent sur un vaste périmètre. Certaines sources font état de la mort du seul pilote tandis que son navigateur opérateur armement aurait pu s’éjecter tandis que d’autres indiquent que les deux militaires russes ont été tué. Là dessus on est donc dans le flou. Ce qui par contre est assuré c’est que le missile en question a été tiré d’une implantation défensive russe en Crimée. C’est donc bien un tir fratricide.
Depuis le début de la guerre russe contre l’Ukraine souveraine en février 2022 ce n’est pas la première fois qu’un avion militaire est perdu de la sorte. Les tirs fratricides sont même devenus d’une certaine manière une spécialité russe. Et celle-ci est d’autant plus difficile à comprendre que les jets ne sont pas légions dans le ciel d’Ukraine. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la victime est un avion de chasse, même pas la première fois que c’est un Su-30.
Outre le nombre exact de victimes dans l’incident une autre zone d’ombre existe : l’identité de l’utilisateur de l’avion abattu. Certaines sources parlent des forces aériennes russes et d’autres de l’aéronavale russe. Comme les deux possèdent des Su-30SM déployés en Mer Noire et en Crimée il est fort probable qu’on ne saura jamais à qui appartenait l’avion détruit. La transparence ce n’est pas exactement le point fort de la Russie du dictateur Vladimir Poutine.
Photo © AVMF
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