L’un des mots d’ordre du chef d’œuvre clodoaldien c’est l’adaptabilité. Et ça le vice premier ministre et ministre de la défense de Croatie Ivan Anušic l’a à force bien compris puisqu’il vient de signer une lettre d’intentions visant à ce que les douze actuels Dassault Aviation Rafale F3-R que possède son pays soient modernisés. Ils devront être passés au standard F4-3, autorisant ainsi l’emport et l’emploie du missile air-air longue portée Meteor. Rappelons que la Serbie voisine a également commandé le Rafale F4.
Les plus hautes autorités croates étaient ce lundi 8 décembre 2025 à Paris. Après le Président de la République, monsieur Emmanuel Macron, à l’Élysée c’est la ministre des Armées et des Anciens Combattants, madame Catherine Vautrin, qui a reçu Andrej Plenkovic et Ivan Anušic en l’Hôtel national des Invalides. Ceux qui sont respectivement premier ministre et vice premier ministre / ministre de la défense de Croatie ont eu droit aux ors de la république, avec détachement de la Garde Républicaine et hautes instances civiles et militaires françaises. Il faut dire que les deux hommes venaient signer pour dix-huit canons Caesar Mark 2 et quinze Véhicules Blindés Multi-rôles Légers Serval. Ça c’est ce qui était prévu et ce qui a été signé fermement.
Ce qui l’était un peu moins c’est l’annonce du premier ministre Plenkovic qui a souligné avoir émis une lettre d’intentions visant à ce que son pays puisse faire modifier ses douze Rafale F3-R au standard F4. Dassault Aviation sera bien entendu maître d’œuvre du chantier. La transformation en contrat ferme est attendu pour l’année prochaine, une fois toutes les négociations avec l’avionneur terminées. Deux facteurs intéressent particulièrement les Croates sur le Rafale F4 : l’intégration du missile air-air Meteor à longue portée et la nouvelle munition A2SM 1000 couplée à la visualisation au sol des cibles mobiles (aussi connu sous le vocable anglophone de ground moving target indicator) permettant un ciblage air-sol plus précis.
En Croatie tout semble désormais aller très vite autour du Rafale. À peine est-il opérationnel qu’il doit être transformé au standard F4-3. Les autorités locales ne tarissent pas d’éloges pour l’avion de combat français, et les contrats signés avant-hier à Paris prouvent que le made-in France plait au-delà de l’aéronautique.
Affaire à suivre.
Photo © HRZ
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