Certains d’entre vous vont peut-être profiter de ce deuxième pont de mai pour se cultiver, et s’ils sont dans le sud-ouest je ne saurais que trop leur conseiller le musée Aeroscopia. Ce dernier possède depuis maintenant près d’onze ans le Concorde N°01 qui vient juste d’être classé monument historique. Ce n’est pas le premier avion à recevoir une telle distinction par le ministère de la Culture, ça n’en demeure pas moins un véritable évènement. Le musée toulousain possède un second avion du même genre.
Au cas où vous l’ignoreriez, on ne sait jamais, Aeroscopia est sans doute le plus beau musée aéronautique français ex-æquo avec le Musée de l’Air et de l’Espace. Il possède une collection certes moins riche que son concurrent du Bourget mais celle-ci représente bien à quel point Toulouse et sa région ont dans le passé impacté, et le font toujours, l’aéronautique. Et parmi ses bijoux le joyaux de la couronne est sans doute ce Concorde N°01, porteur de l‘immatriculation F-WTSB. D’ailleurs à la différence de son «petit frère» immatriculé F-BVFC il ne dort nullement dehors. Là encore comme le Musée de l’Air et de l’Espace Aeroscopia aligne deux Concorde. Forcément ça calme.
Pourquoi ce Concorde a t-il cette semaine été classé au patrimoine national et pas un autre ? D’abord ce n’est pas le premier à connaître un tel sort. Concorde 001, préservé et exposé au Bourget, l’est aussi. Mais Concorde 01 n’est pas un avion de ligne supersonique comme les autres. C’est le premier de série. C’est aussi celui qui a permis de défricher la ligne commerciale Paris New-York à Mach 2. C’est le 6 décembre 1973 que Concorde 01 vole pour la première fois. Le 19 octobre 1977 il est l’avion qui réalise, pour Air France, la première liaison supersonique entre la Ville Lumière et celle qui ne dort jamais. Il quittera le service actif assez rapidement, le 19 avril 1985 après 909 heures de vols.
Concorde 01 rejoint donc Concorde 001 au titre des monuments historiques. Au Bourget on trouve aussi l’Hydravion d’Henri Fabre, le Deperdussin monocoque, ou encore le Blériot XI de Louis Blériot. Ailleurs on peut retrouver le Morane-Saulnier AI de l’AJBS à la Ferté-Alais, le Nord N.260 Super Broussard de la DGA Essais en Vol à Brétigny-sur-Orge, ou encore le planeur Avia 40P du Musée régional de l’Air d’Angers.
Photo © musée Aeroscopia
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3 réponses
Bonjour,
909 heures total pour cet avion c’est sûr ? Ça me semble si peu.
Une idée des bénéfices et obligations que ce classement engendre pour un avion de musée ?
Concorde Sierra Bravo est un exemplaire de série « non commercial » donc peu d’heures de vol.. d’ailleurs les concorde même de série n’ont pas tant d’heures de vol que cela, surtout ceux d’air France…
Par contre, je ne sais pourquoi tout le monde parle de concorde N°01, alors qu’il s’agit en fait du concorde 201. (et entre le 001 et le 201 il y a au côté « français » le 102, seul concorde « français » avec un numéro pair)
Je découvre que des avions peuvent être monuments historiques. Je l’ignorais. Je me coucherais moins bête ce soir.