Dix-huit blessés à bord d’un Boeing 737-800 de Ryanair.

Les mois se suivent et se ressemblent pour la compagnie irlandais à bas coût. Un mois après les sévères turbulences qui avaient engendré huit blessés sur un vol Berlin Milan, et obligé à un déroutement d’urgence c’est cette fois un incendie à bord qui a touché un Boeing 737-800 appartenant à Ryanair. Dix-huit de ses occupants ont été blessés, dont six ont nécessité une hospitalisation pour brûlures et/ou traumas. L’incident ayant eu lieu en territoire espagnol c’est l’AESA, l’Agencia Estatal de Seguridad Aérea, qui est en charge des investigations.

Il était minuit trente-cinq ce samedi 5 juillet 2025 quand l’incendie s’est déclaré dans la cabine de l’avion de ligne sur le tarmac de l’aéroport de Palma de Majorque. Le Boeing 737-800 immatriculé G-RUKN appartenant à la flotte de Ryanair était au roulage, sous le contrôle du pushback. L’appareil aurait dû décoller quelques instants plus tard à destination de Manchester. Il s’agit d’un des vols réguliers de la compagnie aérienne.

Selon les nombreux témoins présents la nuit dernière à Palma de Majorque l’évacuation de l’avion peut être considéré comme inhabituelle. Il ne semble pas que tous les toboggans se soient déployés correctement. Le résultat en a été que plusieurs passagers ont été obligé de sauter depuis les ailes du 737-800 vers le tarmac. Sur les réseaux sociaux plusieurs d’entre eux se sont plaints du peu d’organisation, aussi bien de la part des personnels navigants commerciaux autant que de l’aéroport. Après il ne faut pas oublier qu’un témoignage de réseaux social a à peu près autant de valeur que l’expertise d’un pilier de comptoir un samedi soir à 23 heures.

Il n’en demeure pas moins qu’à l’heure actuelle, trente heures environ après l’incident (et l’incendie) les autorités espagnols comptent encore quatre des six passagers hospitalisés dans un état grave. La plus part souffre de brûlures au 2e degré et de traumatismes divers. Au total dix-huit passagers et membres d’équipage ont été vu par les services de secours, très rapidement arrivés sur zone. De ce que l’on en sait actuellement l’avion a été parqué sur une zone technique de l’aéroport afin d’investigations par les enquêteurs de l’Agencia Estatal de Seguridad Aérea. C’est à eux que revient la charge d’élucider les causes de l’incendie qui a créé la panique et blessé 18 passagers.

Construit au début de l’année 2010 l’avion en question porte le numéro de série 38508. Ce Boeing 737-800 vieux d’un peu plus de quinze ans a toujours volé pour le compte de Ryanair, d’abord sous l’immatriculation irlandaise EI-EKZ puis depuis l’an dernier auprès de l’aviation civile britannique. Il s’agit de son premier incident majeur. Même si fondamentalement l’avionneur ne peut pas toujours être tenu responsable de ce qui arrive sur ses productions, surtout après quinze années d’exploitation, il est clair que cet incident espagnol est une très mauvaise nouvelle pour Boeing. Une de plus !

Photo © Wikimédia Commons


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

6 réponses

  1. Rien à voir avec le sujet, toujours parfaitement traité, mais j’adore votre style….
    ‘ il ne faut pas oublier qu’un témoignage de réseaux social a à peu près autant de valeur que l’expertise d’un pilier de comptoir un samedi soir à 23 heures »

  2. en effet encore un problème pour un Boeing, mais je doute qu’après 15 ans de service intensif auprès d’une compagnie qui utilise ses avions a 100%, le constructeur soit mis en cause.
    d’ailleurs 15 ans de service je me demande combien d’heures de vol cela représente? 20000 ? 30000 ?

    on attend le résultat de l’enquête

    1. Si des toboggans n’ont pas fonctionné correctement, cela peut être de la responsabilité de l’avionneur.

      Accessoirement, je suppose que les brûlures des passagers n’ont pas été causées par l’incendié, mais par une mauvaise position adoptée lors de l’évacuation sur toboggan.

  3. Bonjour,
    oui comme le dit très bien Arnaud, Boeing ne peut pas être tenu responsable de tout ce qui arrive sur ses avions, surtout après quinze années d’exploitation. C’est sans doute un problème de maintenance. J’espère que l’on ne va pas découvrir que Ryanair fait des économies sur la maintenance. Ce serai très mauvais pour l’image de l’aérien en général.

    1. Bonjour,
      On peut reprocher beaucoup de choses à Ryanair, comme un service commercial inefficace en cas de problème, un système de réservation limite arnaque avec ses couts cachés, etc… Mais à priori l’entretien de ses avions est fait selon les normes officielles.
      Le bilan de Ryanair en termes de sécurité est même meilleur que certaines majors. Sans compter que Ryanair effectue majoritairement des vols courts/moyens, ce qui multiplie les cycles et donc les phases de vols critiques (décollages et atterrissages).
      Il faut dire qu’un crash majeur aurait un impact commercial immense, même s’il était prouvé que la compagnie n’a rien à se reprocher, le mal serait fait pour sa clientèle pas nécessairement très au fait des choses aéronautiques.
      Et si en plus sa responsabilité était mise en cause, ce serait la fin de la société.
      Donc je ne crois pas que Ryanair brade sa sécurité.
      Je n’ai jamais pris cette compagnie car je m’oppose à son système commercial et son mépris social, mais si je devais monter dans un de ses avions, je me sentirais autant en sécurité que dans un avion d’une compagnie « traditionnelle ».

      1. Je plussoie totalement le point de vue de ChrisF. Il y a des tas de raisons de critiquer la compagnie à bas coûts Ryanair. La maintenance de ses avions n’en fait pas partie. Ses Boeing 737-800 et 737 Max figurent parmi ceux ayant le taux de disponibilité le plus élevé dans le monde, si on en croit les rapports 2022 et 2023.

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