Le Président des États-Unis Donald Trump aura sans doute le plus grand mal à faire croire au monde entier qu’il ne s’agit là que d’une opération de lutte contre les narcotrafiquants. Actuellement ce sont pas moins de seize avions de combat et une dizaine d’hélicoptères armés que les États-Unis entretiennent aux Antilles et dans l’arc caribéen. Un déploiement de force très conséquent qui ne dérange pas que le Venezuela qui y voient les prémices d’une action offensive majeure contre sa souveraineté. Certaines voix se font aussi entendre sur le fait que les Américains pourraient vouloir débarquer en Haïti.
Cela fait près d’un mois que l’US Navy et l’US Marines Corps entretiennent en zone Antilles Caraïbes une task force des plus impressionnantes axée autour du porte-aéronefs USS Iwo Jima et du croiseur lance-missiles USS Lake Erie. Washington DC y fait aussi marauder le sous-marin nucléaire d’attaque USS Newport News. Au total en plus de ce submersible ce sont huit navires de surface représentant une capacité d’emport et de tirs pour cent quarante missiles BGM-109 Tomahawk qui se trouvent dans la région. Tout ça pour des trafiquants de cocaïne ? Peut-être, mais alors comment expliquer les aéronefs qui vont avec ? Car là clairement l’Oncle Sam n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Rien que sur l’USS Iwo Jima l’US Marines Corps entretient six avions d’attaque au sol McDonnell-Douglas AV-8B Harrier II, sept hélicoptères d’appui tactique Bell AH-1Z Viper et UH-1Y Venom, ainsi que douze convertiplanes de transport d’assaut Bell-Boeing MV-22B Osprey et quatre hélicoptères de transport lourd Sikorsky CH-53E Super Stallion. Sur les navires de guerre et de soutien qui opèrent dans la région on compte également cinq hélicoptère de combat maritime Sikorsky MH-60R Seahawk et trois de soutien opérationnel MH-60S Knighthawk. Vous ne trouvez pas cela convaincant ? Il reste les installations de Muñoz ANGB sur l’île de Porto-Rico.
Il y a deux semaine nous vous annoncions l’arrivée de Lockheed-Martin F-35A Lightning II de l’US Air Force sur cette île sous domination américaine. Mea maxima culpa, nous avions totalement tort. J’avais tort. Non pas que Porto Rico ne soit pas occupée par les Américains mais sur la nature des chasseurs de 5e génération. Ce sont en fait des F-35B de l’US Marines Corps. Il y côtoient deux avions de patrouille maritime Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy ainsi qu’un Boeing E-3C Sentry et deux General Atomics MQ-9A Reaper qui eux appartiennent bien à l’US Air Force. Sans compter la demi-douzaine d’avions de transport militaire et de ravitailleurs en vol qui opèrent depuis la Floride.
Selon plusieurs sources américaines le corps des Marines disposerait de plus de 5000 fantassins dans la région, principalement embarqués sur les USS Iwo Jima, USS Fort Lauderdale, et USS San Antonio. Le comble serait que sur ce dernier on trouve un soldat Berrurier.

En un peu moins d’un mois de présence les forces américaines ont coulé plusieurs embarcations jugées appartenir à des trafiquants de cocaïne. Évidemment on ne les pleurera pas. Sauf que la décision de Donald Trump de donner le feu vert à de telles opérations militaires dans les eaux internationales est des plus discutables en terme de droit. Et en effet il n’est pas totalement sot de penser que de telles forces pourraient parfaitement servir à réaliser un coup contre le régime vénézuélien autant qu’à tenter un débarquement en Haïti. À moins que le Président des États-Unis ne brûle des millions de dollars en munitions et carburéacteur afin juste de gagner sa petite guéguerre personnelle contre les narcos ! La couleuvre est tout de même un peu grosse, vous ne trouvez pas ?
Affaire évidemment à suivre.
Photos © US Marines Corps.
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3 réponses
Au moins les USA prennent le taureau par les cornes contre le trafic de drogue. Pour Haïti, ok mais pour attaquer le Venezuela ça reste quand même léger comme déploiement. D’ailleurs pourquoi Haïti ? Car si c’est parce que c’est un pays dans la liste sous surveillance dans le cadre du trafic illicite de stupéfiant, dans cette liste il y aussi toute l’Amérique centrale, les Caraïbes et la moitié de l’Amérique du sud.
Pourquoi Haïti ? Depuis la dernière année du mandat Biden l’Amérique parle plus ou moins régulièrement d’intervention sur l’île des Caraïbes afin d’y rétablir l’état de droit. Faut savoir que Haïti est aux mains de cartels criminels depuis une bonne trentaine d’années avec des actes de violence d’une gravité inouïe. L’ONU en 2023 estimait qu’il y avait entre six et neuf armes à feu par haïtiens, tous âges et tous sexes confondus. Donc voilà le pourquoi du Haïti Dimitri.
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Encore un problème de paille et de poutre chez taco