Malgré le shutdown qui frappe actuellement les États-Unis l’administration Trump n’en finit pas d’attaquer les moyens de lutte contre les effets du réchauffement climatique. Depuis plusieurs semaines l’US Department of War fait tout pour que les unités d’active de l’US Army ainsi que celles de l’US National Guard se défassent de leurs missions anti-incendies. L’idée est que les Boeing Vertol CH-47F Chinook, les Eurocopter UH-72A Lakota, et les Sikorsky UH-60L/M Blackhawk n’apportent plus leur soutien comme hélicoptères bombardiers d’eau d’appoint. Cela relève bien plus du dogme que d’une réflexion tactique.
«La plus grande arnaque jamais menée contre le monde». C’est par cette phrase que le 23 septembre dernier Donald Trump, 47e Président des États-Unis d’Amérique, qualifiait le réchauffement climatique devant l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Au cas où certains ne l’auraient pas compris l’homme est un climatosceptique notoire, et il tente de convaincre le monde qu’il a raison et tous les autres torts. Du coup on comprend mieux le lobbying que les équipes de son secrétaire à la guerre Pete Hegseth fait depuis plusieurs semaines auprès des représentants et sénateurs du Congrès. Le but du patron des militaires américains ? En finir avec les missions de lutte contre les feux d’espaces naturels menées aux quatre coins des USA depuis une vingtaine d’années par l’US Army et l’US National Guard. Et en première ligne de cette guerre du feu on retrouve évidemment les équipages d’hélicoptères. Dotés de leurs Bambi buckets ils permettent de renforcer efficacement les unités de soldats du feu là où les HBE civils manquent.
Pourtant dans certains états, et pas uniquement ceux sous gestion démocrate, la résistance s’organise. Californie, Maine, Oregon, ou encore Vermont comptent bien conserver cette possibilité de faire appel à l’armée en cas de feux de forêts ou de broussailles. Dans les unités de l’US National Guard il en va même de la survie. En effet des équipages appellent déjà au boycott en cas de fin de cette mission ô combien symbolique mais représentative d’une certaine approche de l’engagement.
Ce qui ne passe pas forcément auprès des guardmen et guardwomen c’est le discours franchement fascisant qui voudrait que moins d’hélicoptères pour la lutte anti-feu cela puisse faire plus d’appareils pour traquer et intercepter les migrants le long de la frontière mexicaine. Ou la preuve qu’au bout de moins d’une année et après les nombreuses bavures de l’ICE les militaires américains sont moins enclins à pourchasser les immigrants illégaux. Rappelons que comme la majorité des grandes nations les États-Unis sont un pays qui s’est fait grâce à l’immigration.

Pourtant penser que Donald Trump et son laquais Pete Hegseth ne veulent dissoudre les moyens de lutte anti-incendie des unités d’hélicos de l’US Army juste pour traquer les migrants serait une pure erreur. Ils le font aussi par idéologie. À leurs yeux le réchauffement climatique est un concept wokiste et gauchiste. De là à dire qu’ils voient dans les pilotes et équipages qui remplissent ces missions des adversaires idéologiques il n’y a qu’un pas. Que nous ne franchirons pas.
Affaire à suivre.
Photos © US Army.
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