LFG Roland D.VI

Fiche d'identité

Appareil : LFG Roland D.VI
Constructeur : Luft-Fahrzeug-Gesellschaft
Désignation : D.VI
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1918
Pays d'origine : Allemagne
Catégorie : Chasseurs de la guerre 14-18
Rôle et missions : Chasseur monoplace

Sommaire

“ Chasseur de seconde ligne ! ”

Histoire de l'appareil

À bien des égards la chasse demeure l’aspect le plus visuel de l’arme aérienne dans la Première Guerre mondiale. Que ce soit dans un camp ou dans l’autre chacun a posé les bases, reprises par les services de propagandes, de ce qui allait faire la légende des as. C’est ainsi que ces pilotes allaient entrer dans la légende, au même titre que leurs montures. Pourtant pour quelques modèles très réussis il y en avait aussi qui furent globalement plutôt moyens mais réussirent tant bien que mal à tenir leur place. En Allemagne le LFG Roland D.VI est de ceux-ci.

À l’été 1917 le haut état-major allemand lança un programme visant à doter la Luftstreitkräfte d’un chasseur monoplace particulièrement manœuvrable et bien armé. Tous les constructeurs furent invités à proposer leurs avant-projets. L’avionneur LFG proposa une ébauche d’un appareil qui tranchait plutôt avec ses productions antérieures et ressemblait fortement à ce que le constructeur Albatros réalisait de son côté. On soupçonna de l’espionnage industriel avant que finalement l’ingénieur en chef Kurt Tanzen indique qu’il avait voulu étudier les fuselages dits semi-monocoques sans pour autant avoir l’intention de copier qui que ce soit. L’Inspektion der Fliegertruppen accepta cette version et autorisa l’avion a être construit au niveau de prototype. Il reçu la désignation de D.VI.

Tanzen sélectionna alors un moteur assez peu usité, se disant qu’ainsi il n’aurait aucune difficulté à le faire construire en grande série pour son D.VI. Il s’agit du Benz Bz.III à six cylindres en ligne d’une puissance de 185 chevaux, et entraînant une hélice bipale en bois. Son armement se composait de deux mitrailleuses jumelées LMG 08/15 d’un calibre de 7.92 millimètres. Biplan au fuselage donc semi monocoque le D.VI fut construit intégralement en bois et toile. Il s’agissait d’un biplan à voilure décalée d’envergure égale à mâts de haubans. Il était doté d’un train d’atterrissage classique fixe et se terminant par un patin de queue. Le pilote prenait place dans un cockpit à l’air libre disposant d’un bon champ visuel.

Quand le prototype sortit des ateliers en octobre 1917 il s’agissait du millième avion assemblé par Luft-Fahrzeug-Gesellschaft. Certains y virent un signe de succès à venir. Mi-novembre de la même année il réalisait son vol inaugural. Malheureusement suite à des problèmes de disponibilité du moteur Bz.III le LFG Roland D.VI dut réaliser le gros de ses essais en vol avec un Mercedes DIII de 160 chevaux seulement. Il en fut ainsi des trois prototypes. Fort heureusement pour lui l’avion reçut enfin son moteur prévu pour la compétition d’Aldershof en janvier-février 1918. Celle-ci devait établir le ou les avions vainqueurs de ce programme d’achat. L’un d’eux survola littéralement, sans vilain jeu de mot, la compétition : le Fokker D.VII. Bon second le LFG Roland D.VI fut lui aussi commandé. Tous les autres furent envoyé au pilon.

La mission première des LFG Roland D.VIa de série quand ils entrèrent en service en mai 1918 étaient de remplacer les chasseurs Albatros D.V et Pfalz D.III dans les unités de seconde ligne, notamment celles en charge de la défense aérienne des sites sensibles en Allemagne. La première ligne était dédiée aux Fokker D.VII. Rapide et très manœuvrable le nouveau biplan souffrait cependant d’une carence forte : sa vitesse ascensionnelle ne dépassait pas celle du Pfalz et était même inférieure à celle de l’Albatros. De ce fait en août 1918 le LFG Roland D.VIb fit son apparition avec un moteur Benz Bz IIIa poussé à 200 chevaux. Désormais les unités qui volaient dessus en tiraient le meilleur profit possible.

Quand la Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918 un total de 350 LFG Roland D.VI étaient sortis d’usines dont environ 200 étaient des D.VIb. Cependant moins de soixante-dix étaient encore en service, la faute à une motorisation très fragile. Au titre du dommage de guerre quelques exemplaires furent pris en compte par la jeune force aérienne tchécoslovaque qui les utilisa jusqu’en 1923. De nos jours un seul exemplaire est réputé avoir survécu, préservé et exposé à Cracovie en Pologne.

 


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Photos du LFG Roland D.VI

Caractéristiques techniques

Modèle : LFG Roland D.VIb
Envergure : 9.42 m
Longueur : 6.32 m
Hauteur : 2.80 m
Surface alaire : 22.12 m2
Motorisation : 1 moteur en ligne Benz Bz.IIIa
Puissance totale : 1 x 200 ch.
Armement : Deux mitrailleuses de 7.92mm.
Charge utile : -
Poids en charge : 846 kg
Vitesse max. : 195 km/h à 1800 m
Plafond pratique : 5775 m
Distance max. : 2 Heure(s)
Equipage : 1
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Profil couleur

Profil couleur du LFG Roland D.VI

Plan 3 vues

Plan 3 vues du LFG Roland D.VI
Fiche éditée par
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du LFG Roland D.VI

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