NAMC YS-11

Fiche d'identité

Appareil : NAMC YS-11
Constructeur : Nihon Aircraft Manufacturing Corporation
Désignation : YS-11
Nom / Surnom :
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 1968
Pays d'origine : Japon
Catégorie : Avions de transport
Rôle et missions : Avion de transport tactique, transport de personnels, surveillance électronique, guerre électronique, calibration radar.

Sommaire

“ Le difficile renouveau aéronautique japonais. ”

Histoire de l'appareil

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le Japon était ruiné, mais surtout son économie en berne était placée sous tutelle des États-Unis. De ce fait l’interdiction de concevoir et de commercialiser des matériels militaires, de toutes sortes, navales, terrestre, ou aérien, était étroitement surveillée par les Américains. Toutefois au fil des années le pays eut la possibilité de se lancer dans des programmes plus ou moins ambitieux, souvent avec l’aval de Washington-DC. Parmi ces programmes figurait celui d’un avion de transport civil et militaire moyen. Ce programme fut conduit par un consortium totalement nouveau, la Nihon Aircraft Manufacturing Company (aussi connu comme NAMC) qui réunissait des constructeurs aussi différents que Kawasaki, Shin Mewa, Showa, Nippi, ou encore Mitsubishi. Les développement de l’avion de NAMC donnèrent naissance à une machine finalement assez réussie : le YS-11.

Les origines de cet avion remontent à 1957 quand NAMC fut formé afin de trouver un remplaçant possible aux Douglas C-47 et Curtiss C-46 alors massivement en service au Japon, tant dans les compagnies aériennes qu’au sein de la force aérienne. Malgré les bonnes volontés affichées par les différents partenaires associés au sein de NAMC il fallut attendre l’été 1962 pour que soit assemblé le premier prototype du nouvel avion.
Celui ci se présentait sous la forme d’un monoplan à aile basse cantilever disposant d’un empennage classique et d’un train d’atterrissage escamotable. Mû par deux turbopropulseurs Rolls & Royce Dart et disposant d’un fuselage classique assez long, le YS-11 avait un peu l’allure des Hawker-Siddeley HS-748 britanniques. Conçu pour transporter soixante passagers en une seule classe ou bien une cinquantaine de parachutistes l’avion suscita rapidement de l’intérêt pour de nombreux clients civils et militaires. Le premier vol du YS-11 intervint le 30 août 1962.

Les livraisons aux clients débutèrent en 1968 mais uniquement auprès de clients civils. Ceux ci se trouvaient alors principalement au Japon, aux États-Unis, et en Amérique du Sud. Il fallut attendre 1970 pour qu’un exemplaire soit testé par l’US Air Force sous le contrôle de la Federal Aviation Agency, l’administration d’ aviation civile américaine, pour des missions de transport militaire moyen à l’intérieur du territoire national et d’évacuation sanitaire. Malgré ses bonnes qualités le NAMC YS-11 ne fut jamais commandé en série aux États-Unis, ceux ci préférant se concentrer sur les aéronefs engagés dans la guerre au Vietnam. Le YS-11 fut rendu à l’avionneur qui le vendit à la compagnie brésilienne Cruzeiro del Sol.

C’est en 1971 que la Japan Air Self-Defence Force (ou JASDF), la force aérienne d’autodéfense japonaise passa commande d’un premier lot de trois avions destinés au transport moyen. Ils prirent la place de quelques C-46 encore en service depuis 1946. Quelques mois plus tard une seconde commande fut passée pour dix YS-11 différents, aux missions bien plus particulières.

En effet trois disposaient de double commandes et permirent de former les futurs pilotes de multimoteurs nippons, que ce soit ceux alors appelés à voler sur Lockheed P-2J Neptune, sur Lockheed C-130E Hercules, et bien entendu sur les quelques YS-11 commandés. Parmi les dix on trouve également six avions de guerre électronique et de contre-mesure désignés YS-11EA. Ces avions sont alors aptes à l’espionnage aérien, notamment des installations militaires soviétiques, sises à quelques centaines de kilomètres seulement de l’archipel nippon. Le dixième appareil du lot est une machine très particulière, puisque destinée à la calibration des radars de défense et des radars civils.

À la fin de l’année 1971 la Japan Maritime Self-Defence Force (ou JMSDF), la force maritime d’autodéfense japonaise passa également commande pour dix avions destinés eux aussi au transport. Ils furent commandés principalement pour des missions de soutien logistique mais aussi pour des missions de liaison. Les NAMC YS-11 de la JMSDF ont toujours servi sur le territoire nippon.
Depuis 1986 les YS-11 de l’aéronavale japonaise servent également d’avions de soutien logistique auprès de l’US Navy dans la région.
Lorsque la production prit fin en 1974 un total de 182 avions avait été fabriqué, sans qu’aucun client militaire n’achète à l’export ce biturbopropulseur. Cette année là un YS-11-400 fut commandé et livré aux Japan Coast Guards, les gardes-côtes japonais pour des missions de recherche et de sauvetage à longue portée mais aussi de transport de personnels. En 1990 cet avion a été modifié afin de ne servir que pour les missions de type SAR. Le transport de personnel étant assuré par deux Beechcraft King Air 200.
En 1988 force aérienne grecque acheta six avions, des YS-11A-300, de seconde main auprès de la compagnie aérienne nationale Olympic Airways. Ces avions étaient destinés au transport de personnels et au soutien aux unités de parachutistes. Ils servirent ainsi jusqu’en 2009 avant d’être remplacés par des Alenia C-27J italiens. Toutefois deux YS-11 furent conservés et transformés en avions de calibration aérienne et en plastron volant pour les manœuvres aériennes.

Depuis 2017 le Japon ne dispose plus d’aucun YS-11 militaires, et une trentaines d’avions civils volaient également sous les cieux japonais et américains. Cependant le remplacement des avions de l’aéronavale est à l’ordre du jour au profit de six Lockheed-Martin KC-130J apportant ainsi une capacité de ravitaillement en vol en sus de celle de transport de fret et de personnels.

Le NAMC YS-11 peut être considéré comme un avion réussi même si sa commercialisation fut un relatif échec, en partie en raison d’une concurrence trop dure de la part des avionneurs européens et américains. Il est à noté qu’un autre constructeur porte le nom de NAMC ; il s’agit de Nanchang Aircraft Manufacturing Company, le constructeur chinois qui créa notamment l’avion d’attaque Q-5 Fantan.
Aujourd’hui un YS-11 grec est préservé au musée aéronautique d’Athènes.

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Photos du NAMC YS-11

Caractéristiques techniques

Modèle : NAMC YS-11A-200
Envergure : 32.00 m
Longueur : 26.30 m
Hauteur : 8.98 m
Surface alaire : N.C.
Motorisation : 2 turbopropulseurs Rolls & Royce Dart Mk-542-10K
Puissance totale : 2 x 3060 ch.
Armement : Aucun.
Charge utile : 60 passagers OU 54 parachutistes OU 6 300kg de fret
Poids en charge : 24500 kg
Vitesse max. : 490 km/h à 4200 m
Plafond pratique : 6950 m
Distance max. : 950 Km à charge maximale.
Equipage : 4
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Profil couleur

Profil couleur du NAMC YS-11

Plan 3 vues

Plan 3 vues du NAMC YS-11
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du NAMC YS-11

NAMC YS-11des gardes côtes japonais.