Constantin « Kosta » ROZANOFF

Pilote d'essais des premiers jets français.

constantin-kosta-rozanoffLe nom de Constantin Rozanoff, mieux connu comme Kosta Rozanoff, est définitivement lié à celui de l’épopée des premiers jets français, ceux de Marcel Dassault dont il fut le pilote d’essais attitré, mais aussi l’ami.

Kosta Rozanoff est né le 23 août 1905 à Varsovie en Pologne. Sa famille, juive, a migré en France alors qu’il n’avait que six ans afin de fuir les persécutions antisémites menées par l’occupant russe. Arrivé à Paris le jeune Constantin devient très vite un brillant élève dont la scolarité puis les études sont sanctionnés par un diplôme d’ingénieur de la prestigieuse École Centrale. En 1927 il devient français et intègre l’Armée de l’Air. Trois plus tard il est breveté pilote de chasse.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate il vole sur Curtiss 75 et affronte les chasseurs allemands dans le ciel de France, il en abattra deux. Une fois l’armistice signé Rozanoff demeure dans l’Armée de l’Air, mais de Vichy cette fois ci. Pas longtemps en fait car en 1942 il rejoint la France Libre et prend le commandement du GC II/5 évoluant alors sur P-40 Warhawk. Mais Rozanoff est plus un ingénieur qu’un pilote de combat et déjà il pense à l’après guerre. En Angleterre il est le deuxième pilote français à recevoir la formation pour voler sur jet de combat, à savoir un Gloster Meteor.

Rozanoff est alors clairement sûr que ce type d’avion représente l’avenir de l’aviation militaire. La paix revenue, au grade de colonel il prend le commandement à Mont-de-Marsan du CEV.

Fin 1946 il est débauché par Dassault chez qui il devient chef pilote d’essais. Il est alors le premier aviateur français à faire voler un jet de combat conçu et réaliser en France, l‘Ouragan. Par la suite il convainc Dassault de lui laisser le programme du Mystère II puis du Mystère IV.

C’est sur cet avion que Kosta Rozanoff devient le 24 février 1954 le premier pilote français à passer Mach 1 en vol horizontal sur un avion de conception française. Quelques semaines plus tard, le 3 avril il se tue lors d’une présentation publique de l’avion à Villaroche, lors d’un passage à basse altitude. Il avait 48 ans.

Aujourd’hui la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan porte son nom.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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