Écrasement mortel d’un Antonov An-148 russe près de Moscou

La drame n’a laissé aucun survivant parmi les 71 passagers et membres d’équipage. Ce dimanche 11 février 2018 un biréacteur de ligne court-courrier Antonov An-148-100 appartenant à la compagnie aérienne russe Saratov Airlines s’est écrasé à environ 70 kilomètres de Moscou, peu après son décollage. Pour l’heure les enquêteurs s’orientent vers une cause accidentelle plus qu’un acte terroriste.

C’est en début d’après-midi que l’accident a eu lieu, quelques minutes seulement après le décollage. L’avion devait relier Moscou à Orsk, à 1750 kilomètres plus à l’est. À son bord se trouvaient 65 passagers et six membres d’équipage. Il n’y a malheureusement aucun survivant. Le biréacteur en question, immatriculé en Russie RA-61704, avait été construit en 2010. Avant de porter les couleurs de la compagnie Saratov Airlines l’Antonov An-148 en question appartenait à la compagnie aérienne étatique Rossiya.

Ce n’est en fait pas la première fois que la compagnie aérienne Saratov Airlines fait la une des journaux, en Russie notamment. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce transporteur est dans le collimateur de Rosaviatsia, l’agence de l’aviation civile russe. Depuis octobre 2015 ses liaisons aériennes sont limitées aux seuls vols intérieurs, et ce sur ordre express de Moscou. En fait le gouvernement russe craignait que Saratov Airlines ne se retrouve sur la liste noire de l’aviation civile européenne. Ce qui aurait fait mauvais genre, reconnaissons-le.

Quelques heures après l’écrasement des enquêteurs ont annoncé avoir retrouvé une des deux boites noires. Il faut savoir que si les causes exactes de l’accident sont inconnues plusieurs pistes ont été avancées, dont celle d’une collision au décollage avec un Mil Mi-8 civil qui se trouvait sur le tarmac. Le problème c’est que l’aéroport de Moscou nie cet incident.
Plus sérieusement les experts de Rosaviatsia étudient un risque aviaire, c’est à dire l’absorption d’un ou plusieurs oiseaux dans l’un des réacteurs de l’An-148-100. La cause météorologique n’est pas non plus exclu, un dense brouillard entourant Moscou lors du décollage !

Pour mémoire l’Antonov An-148 est un avion de ligne court-courrier et régional de conception et d’usinage ukrainien. Il s’agit du plus grave accident d’un avion de ce type depuis leur apparition sur le marché en 2009. Cet avion de ligne a donné naissance à un dérivé de transport militaire : l’An-178.
Avant cet écrasement la compagnie Saratov Airlines alignait quatre exemplaires, ainsi que cinq triréacteurs Yakovlev Yak-42 de facture soviétique et deux biréacteurs Embraer E195 construits au Brésil.

Photo © Keypublishing.


En savoir plus sur avionslegendaires.net

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

4 Responses

  1. Sur TF1 ils ont parlé d’un avion de construction russe. Mais toi tu dis que l’avion a été construit en Ukraine, qui à raison?

    1. En fait c’est parce que sur TF1, comme sur la majorité des chaines de télé, ils n’y connaissent que dalle en aéronautique ! Antonov était soviétique du temps de l’ère communiste et depuis l’éclatement de l’URSS l’avionneur est logiquement devenu ukrainien puisque son siège social est à Kiev.

    2. Cet Antonov An-148 a bien été construit sous licence en Russie à l’usine de Voronezh, comme tout les An-148 volant en Russie, bien qu’il soit de conception ukrainienne.

Sondage

25ème anniversaire, à quelle époque remonte votre première visite d'avionslegendaires ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Bell 47J Ranger

Mieux connu sous sa dénomination militaire H-13 Sioux, le Bell 47 fut l’un des premiers hélicoptères fabriqués en grande série. Au fil des ans, le

Lire la suite...