Une munition d’exercice se décroche d’un Mirage 2000D en plein vol

C’est le genre de fait divers qui pourrait prêter à sourire pour nous autres passionnés d’aviation si seulement il n’y avait pas eu de blessés ! Ce mardi 10 avril 2018 en après-midi un avion de combat Dassault Aviation Mirage 2000D de l’Armée de l’Air a malencontreusement perdu une de ses bombes d’exercice, tombée par la suite dans les locaux d’une entreprise du Loiret. Deux employés ont été légèrement blessés. L’Armée de l’Air et la Gendarmerie Nationale ont été saisi de l’enquête.

C’est donc aux alentours de 15 heures 20 que l’incident s’est produit. Le Mirage 2000D en question appartient à la 3ème Escadre de Chasse installée sur la Base Aérienne 133 de Nancy-Ochey. Il participait à une série d’exercice et emportait donc pour tout «armement» des bombes factices type BF4. Ces engins d’environ quinze centimètres de long sont fabriqués en métal et entourés de plastique. Ils pèsent tout de même 16 kilos.

Les BF4 sont bien connues de tous les pilotes et armuriers, et plus largement de tous les personnels de l’Armée de l’Air. Elles sont parfois surnommées «bombinettes», bien que ne disposant d’aucune charge explosive. Ce sont des équipements très souvent employés, et ce pour une bonne raison : ils permettent de simuler les tirs de bombes Mk-82, la munition standard des forces de l’OTAN dont est notamment dérivée la célèbre GBU-12.

Dans le cas présent c’est donc une usine de l’entreprise Faurecia, spécialisée dans la sous-traitance automobile pour le compte du groupe PSA, sise à Nogent-sur-Vernisson qui a été impactée. Dans tous les sens du terme. Deux employés ont été légèrement blessés et pris en charge médicalement par les équipes de secours du SDIS-45 et du SAMU d’Orléans. Une cellule psychologique a également été mise en place pour la centaine de leurs collègues présente au moment de l’incident.
Les gendarmes de leur côté ont récupéré les restes de la BF4 et les ont placé sous scellés judiciaire.

Bien que extrêmement rare ce type d’incident est finalement assez connu des spécialistes et passionnés d’aviation. Par contre c’est à ma connaissance la première fois que cela touche directement un site industriel, mettant en danger la vie de civils. Avec un peu d’humour on pourrait dire que Nogent-sur-Vernisson est la première ville française bombardée depuis 1945.

Photo © Armée de l’Air

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Apparemment, c’était l’ogive qui s’était détachée du corps de la bombe, ce dernier restant accroché à l’avion, l’effet était donc moins important que si c’était la bombe en entier.

    1. En même temps ça peut se comprendre. Le choc psychologique peut en déstabiliser plus d’un.

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