Collision entre deux Su-34 Fullback au-dessus de la mer du Japon

L’issue semble plus heureuse que pour l’écrasement du Mirage 2000D français la semaine dernière. On a appris que ce vendredi 18 janvier 2019 deux avions de combat Sukhoi Su-34 Fullback appartenant à la force aérienne russe étaient entrés en collision aux abords du détroit de Tatarie. Si l’un des avions a réussi malgré tout à rejoindre sa base le second a été détruit dans l’accident. Les médias locaux annoncent cependant, fort heureusement, la survie de l’équipage.

Selon plusieurs médias nippons les deux avions d’attaque et de pénétration réalisaient un vol d’entraînement à très basse altitude au-dessus de la mer du Japon. Cette zone de l’extrême-orient russe est de plus en plus souvent sujette à de telles missions qui engagent bien souvent le décollage en alerte de la chasse japonaise.
Mais ici cela n’a pas été nécessaire, même si les deux Sukhoi Su-34 russes étaient en permanence par les radaristes nippons.

Comme souvent avec tout ce qui touche à l’aéronautique de défense en Russie c’est le plus grand flou qui règne autour de cet accident. Tout juste sait on qu’au moment de l’accident, tôt ce vendredi matin, l’espace aérien où volaient ces deux avions était totalement dégagé. Selon l’agence de presse officielle Tass des hélicoptères Kamov Ka-27 appartenant à la marine russe ont décollé immédiatement après avoir détecté les balises de survie des deux membres d’équipage de l’avion détruit. Le pilote et son navigateur semblent s’être éjectés dans les temps.
Ils ont été récupérés en bon état de santé, malgré une légère hypothermie due à leur court séjour dans les eaux glaciales de la mer du Japon. Le second avion incriminé a réussi à regagner sa base sans encombre.

Cet accident repose de nouveau la question des entraînements à très basse altitude dans des conditions toujours plus extrêmes et proches de celles au combat, comme dans le cas de l’accident français dans le Jura. Ici l’état-major russe insiste sur le fait que la météo n’était pas clémente du tout, et qu’il pourrait s’agir là d’une des causes de l’accident.
Pour autant aucune suspension des vols de Su-34 n’a été ordonné par Moscou.

Photo © Wikimédia commons.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 réponses

  1. Tout pays doté d’une force aérienne sérieuse doit non seulement disposer d’aéronefs éprouvés au combat, mais aussi de pilotes prêts au combat. L’entraînement en conditions parfois difficiles, et la perte d’aviateurs pouvant en résulter, font partie des risques du métier. Hommage aux hommes et aux femmes qui risquent leur vie pour la défense de leur patrie !

  2. Pas mieux, un entrainement poussé et régulier -et malheureusement parfois les accidents qui en découlent- sont le prix à payer pour maintenir une condition opérationnelle crédible.
    Je n’ai pas les chiffres, mais je gage que depuis la fin de la guerre du Vietnam, les morts d’équipages à l’entrainement dans les armées de l’air de monde doivent égaler voire dépasser les décès en opérations de combat (c’est particulièrement vrai pour les pays ne s’engageant jamais en OPEX mais disposant d’une force conséquente, on pensera à nos amis Suisses par exemple).

    En tout cas, si Moscou n’a pas suspendu la flotte de Fullback, c’est qu’il n’y a guère de doute sur la cause humaine de l’accident. Météo mauvaise + basse altitude + vol en formation encastrée, ce ne serait pas la première fois qu’une collision surviendrait dans ces conditions.

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