Espace aérien fermé et secours déployés sur une île néo-zélandaise.

Les autorités de Nouvelle-Zélande craignent le pire après l’éruption ce lundi 9 décembre 2019 du volcan Whakaari. Situé à une petite cinquantaine de kilomètres de l’Île du Nord ce volcan est également une attraction touristique importante ce qui explique la présence d’une centaine de curieux lors de son réveil. D’importants moyens aériens et maritimes ont été dépêchés sur zone afin de porter secours aux sinistrés tandis que l’aviation civile néo-zélandaise fermait l’espace aérien de White Island. Depuis toujours aviation et volcanologie font mauvais ménages.

Il était 14 heures 11, en heure locale, lorsque officiellement le volcan s’est réveillé. Un évènement qui n’avait pourtant pas été prévu par les scientifiques. Une centaine de touristes s’y trouvait alors que l’île est inhabitée et accessible seulement par voie maritime. Très rapidement le gouvernement a décidé l’envoi de deux hélicoptères de la Royal New Zealand Air Force : un AgustaWestland AW.109E et un NH-Industries NH-90TTH. Ce dernier étant gréé avant tout pour la recherche et l’évacuation des blessés.
Un premier bilan humain fait état d’un mort et d’une vingtaine de blessés.

Afin de mieux appréhender la situation le gouvernement néo-zélandais a demandé une mission de reconnaissance aérienne. En l’absence de drone tactique adapté c’est un avion de patrouille maritime Lockheed P-3K-2 Orion qui a été dépêché au-dessus du volcan à peine quelques minutes après l’éruption. Dans le même temps il assurait le rôle de poste de commandement aéroporté pour les opérations de sauvetage.
Et les images transmises ont conforté les autorités néo-zélandaises dans leur intention de fermer les espaces aériens et maritimes de White Island, à l’exception bien sûr des unités de secours et des scientifiques.

Quasi inconnu sous nos latitudes le volcan Whakaari est considéré comme un joyau national en Nouvelle-Zélande. C’est ce qui explique que chaque année l’île de White Island reçoit entre 7000 et 9500 touristes, uniquement sur autorisation spéciale. Cet île volcanique est en effet également un refuge pour le fou austral, une espèce d’oiseaux marins endémique à cette région de la planète.
Le Whakaari est un volcan strombolien.

Le Caïman est la véritable bête de sommes de la petite aviation néo-zélandaise.

En temps normal des avions commerciaux moyens-courriers survolent les abords de l’île, désormais cela leur est strictement interdit. Mais le gros de l’activité aérienne civile était jusque là constitué par les hélicoptères Bell 407 et Eurocopter AS.350B Écureuil de deux petites compagnies aériennes de l’Île du Nord, spécialisées dans le survol touristique du volcan pour de riches touristes. Forcément pour elles c’est l’arrêt des opérations.
Désormais la Nouvelle Zélande retient son souffle attendant une nouvelle éruption. L’alerte au tsunami qui avait été préventivement lancé a été levée.

Photos © Royal New Zealand Air Force.


En savoir plus sur avionslegendaires.net

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

2 Responses

  1. L’une des dernières missions des P3 Orion. Le retrait de service, est pour bientôt, l’années prochaine.

    1. En fait non l’aviation néo-zélandaise avait initialement prévu leur retrait pour mi-2020 mais celui-ci n’interviendra pas avant fin 2021 voire mi-2022.

Sondage

25ème anniversaire, à quelle époque remonte votre première visite d'avionslegendaires ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Bell 47J Ranger

Mieux connu sous sa dénomination militaire H-13 Sioux, le Bell 47 fut l’un des premiers hélicoptères fabriqués en grande série. Au fil des ans, le

Lire la suite...