Enquête sur l’écrasement d’un hélicoptère de la SQ

Il y a déjà une dizaine de jours qu’une expédition de motoneige d’un groupe de huit touristes français, accompagnés d’un guide québécois, tournait au drame. Sans doute égarés dans la nuit tombante, les motoneigiste ont malencontreusement quitté le sentier balisé et se sont retrouvés dans le principal effluent du lac Saint-Jean, là où les glaces ont peine à se former dû au fort courant.

Depuis, la Sûreté du Québec (SQ) ne ménage aucun effort pour retrouver les disparus. Trois des motoneigistes français en peloton de queue, dont un qui fut rescapé des eaux, ont eu la vie sauve. Le guide québécois s’est par la suite lancé à la poursuite du peloton de tête sachant fort bien qu’il risquait sa vie. Un hélicoptère Bell CH-146 Griffon de l’Aviation royale canadienne provenant de la base de Bagotville toute proche a rapidement survolé le secteur. Le lendemain, deux hélicoptères de la Sûreté du Québec ont pris la relève. Le corps du guide fut le premier à être repêché des eaux.

Pour ajouter au malheur, un des hélicoptères de la SQ qui participait aux recherches de motoneigistes disparus s’est écrasé sur les glaces du lac Saint-Jean le 22 janvier dernier. L’état de l’épave de l’aéronef immatriculé C-GSQA ne laisse pas de doutes sur la violence de l’impact. On ne craint toutefois pas pour la vie du pilote qui était seul à bord au moment de l’accident. Il était encore conscient quand ses collègues sont allés à son secours. Il fut héliporté à l’hôpital le plus proche pour soigner ses nombreuses fractures.

Des enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) dépêchés sur les lieux ont amorcé l’examen de l’épave du Bell 206L-4 Long Ranger. Les analyses se poursuivront en laboratoire sur les restes de l’appareil récupérés. Il est prématuré pour l’instant de parler de bris mécanique ou d’erreur de pilotage. Le survol des plans d’eau gelés en hiver est toutefois dangereux, car l’absence d’horizon, en raison de la surface blanche, peut désorienter le pilote. À basse altitude, le phénomène est amplifié par la neige soulevée par le rotor causant le phénomène de «voile blanc». Certains avancent cette hypothèse qui reste à vérifier.

Les sept motoneiges qui ont sombré au fond de la rivière La Grande Décharge ont été récupérées par hélitreuillage afin d’être examinées par les enquêteurs. Les équipes de plongeurs de la SQ poursuivent la recherche des deux corps encore manquants. Avec le refroidissement des derniers jours, la glace enserre toutefois peu à peu le cours d’eau. Les conditions de plongée sont donc de plus en plus dangereuses. Espérons tout de même que les victimes seront retrouvées pour atténuer la douleur des familles endeuillées.


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Marcel
Fils d’un aviateur militaire (il est tombé dedans quand il était petit…) et biologiste qui adore voler en avion de brousse, ce rédacteur du Québec apprécie partager sa passion de l'aéronautique avec la fraternité francophone d’Avions Légendaires.
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Commentaires

Une réponse

  1. L’affaire de ces touristes français décédés au Canada suite à cette sortie en motoneige a été pas mal expliqué par les médias, même si l’actualité intérieure française l’a un peu éclipsée.
    Le plus important dans ce crash c’est que le pilote s’en sorte bien.

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